Le centre-ville passe à l’ère de l’Internet sans fil

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Par Lise Tremblay
Le centre-ville passe à l’ère de l’Internet sans fil
Il est maintenant possible d'accéder à Internet un peu partout au centre-ville de Drummondville. Sur la photo

Après des mois de travail et d’expérimentation, voilà que la Ville de Drummondville devient la première ville au Centre-du-Québec à offrir gratuitement le service Internet sans fil dans plus de la moitié de son centre-ville. En plus d’accommoder les citoyens, ce nouveau service constituera un argument supplémentaire pour attirer des touristes et des gens d’affaires en région.

Même s’il est difficile de préciser quels sont les endroits exacts où il est possible de se connecter «en itinérance» au centre-ville, la plupart des endroits stratégiques, tels que les Terrasses Saint-Frédéric, la place Saint-Frédéric ou le parc Sainte-Thérèse, sont couverts par le service du sans fil. «Nous estimons qu’environ 60 % du centre-ville est accessible par l’Internet sans fil. Le déploiement du réseau se développe rapidement. D’ailleurs, grâce au soutien de la Fédération québécoise des centres communautaires de loisirs (FQCCL), nous avons pu implanter des points d’accès supplémentaires dans les centres communautaires de loisirs de la région, ce qui nous donne au total 17 points d’accès», a indiqué Gilbert Fafard, responsable de l’organisme Centre-du-Québec sans fil, qui est soutenu par la FQCCL et animé par des bénévoles et la Ville de Drummondville.

En plus des centres de loisirs, l’hôtel de ville, la bibliothèque Côme-Saint-Germain, l’usine de traitements des eaux et le centre Marcel-Dionne sont maintenant dotés d’antennes omnidirectionnelles permettant un accès Internet à quiconque dispose d’un portable et, bien sûr, d’une carte réseau sans fil (Wi-Fi). «Quelques commerçants locaux, comme la Boutique Vertige, la Tablée populaire et le Bistro-pub le Saint-Georges, ont également rendu leur connexion disponible à autrui. D’autres points d’accès viendront se greffer au réseau d’ici peu, ce qui permettra aux gens, d’ici cet été, de se brancher notamment au parc Woodyatt, un lieu que nous jugeons essentiel. S’il le faut, nous allons installer une antenne omnidirectionnelle aussi à cet endroit», a exprimé Guy Drouin, directeur général du Commissariat au commerce.

Appel aux commerçants

Pour atteindre son objectif d’étendre le réseau à toute la ville, Centre-du-Québec sans fil espère que d’autres commerces, prêts à financer la bande passante, emboîteront le pas d’ici peu.

«Nous chargeons 100 $ aux commerçants pour l’installation d’un routeur et des frais de 50 $ par année. En retour, ils ont droit à une vitrine sur notre portail», a fait savoir M. Fafard, en rappelant que l’objectif de ce travail est la démocratisation de l’accès Internet.

Déjà, le bouche à oreille a porté fruit, car en 14 mois d’activité, l’organisme évalue à 350 le nombre d’utilisateurs et à plus de 1400 le nombre de connexions dans les différents points d’accès… des chiffres qui laissent croire que cet initiative comble un important besoin au sein de la communauté. À ce sujet, pour se connecter à un point d’accès sans fil, les internautes doivent au préalable s’identifier, se choisir un mot de passe et posséder une adresse de courriel valide avant de pouvoir naviguer sur le Web (www.centreduquebecsansfil.org). «Le service est sécuritaire, tant pour le commerçant que pour l’usager, car celui-ci n’a pas à chercher sa connexion. Dès qu’il ouvre son ordinateur au centre-ville, l’utilisateur se fait "haper" par le point d’accès le plus près. Il peut ensuite consulter ses courriels, visiter ses sites préférés, et ce, sans limite de temps», a précisé Patrick O’Grady, administrateur du réseau.

Bien sûr, ce nouveau service plaît énormément au directeur du Commissariat au commerce, lui qui espérait cette innovation depuis quatre ans déjà. «Nous considérons que ce nouveau service sera des plus profitables aux diverses clientèles d’usagers visées, tant pour les affaires, le tourisme que pour les loisirs. Ça faisait longtemps que nous cherchions une façon d’offrir ce service aux gens sans devoir investir des centaines de milliers de dollars. En proposant un accès gratuit, Drummondville se joint donc aux villes québécoises comme Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières», a conclu Guy Drouin.

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