Une épidémie de punaises de lit sévit actuellement à Montréal. Depuis le début de l’automne, ce cauchemar devient aussi une réalité pour plusieurs Drummondvillois. De nouveaux cas apparaissent chaque semaine dans la région.
Si l’infestation des punaises de lit touche essentiellement des particuliers drummondvillois, épargnant pour l’instant les commerces et les complexes hôteliers, Les entreprises Maheu sont soucieuses de bien informer la population avant que les dégâts ne prennent de l’ampleur. «Les gens attendent beaucoup trop avant d’en parler parce qu’ils sont gênés. Ils sont convaincus que c’est relié à la malpropreté et ils ne veulent pas être pointés du doigt», indique le spécialiste en gestion parasitaire, Nathaniel Leavey.
Ce n’est pas une question de propreté
Cet insecte piqueur de sang se retrouve autant dans les milieux aisés que défavorisés. Provenant de l’Asie et des pays de l’Est, celle qu’on qualifie de «rat des temps modernes» s’est rendue jusqu’ici avec la mondialisation des échanges commerciaux.
«Une personne propre qui couche à l’hôtel, qui loue une tente-roulotte ou qui achète un meuble neuf ou usagé peut en ramener chez elle. Ça peut arriver avec la livraison ou s’infiltrer dans les bagages d’un voyageur», met-il en contexte.
Avant de piquer sa victime, la punaise s’assurera que l’être humain dort profondément. Comme elle est en mesure de calculer le taux de gaz carbonique qui règne dans une pièce, cette dernière passera à l’attaque lorsque le dormeur en expirera davantage.
C’est alors que la «bibitte» injectera un analgésique afin que l’individu n’ait pas conscience qu’il est en train de se faire piquer. L’insecte soutirera du sang pendant une douzaine de minutes. Par la suite, il s’isolera et le sang recueilli lui permettra de se reproduire, ce qui donne souvent lieu à la prolifération de cette espèce.
Si aucune intervention n’est réalisée, des centaines de milliers de punaises peuvent se retrouver dans un seul logement.
Comment la repérer?
Comme cet insecte reste encore méconnu, les gens infestés peuvent au départ penser qu’ils ont subi des piqûres d’araignée, de moustique ou qu’ils souffrent simplement d’allergie.
«Les piqûres sont souvent localisées à la hauteur du thorax, des épaules et des bras parce que ces intrus se trouvent souvent à la tête du lit», spécifie M. Leavey. En fait, tout ce qui est à proximité se retrouve souvent infesté.
Chose certaine, il serait difficile de s’en défaire parce qu’elles se révèlent très coriaces. «Il faut non seulement traiter le logement, mais aussi l’environnement autour. Des fois, des punaises vont survivre à nos procédures», déplore le spécialiste.
Toutefois, ces indésirables ne résisteraient pas au froid ni à l’eau chaude; c’est pourquoi les citoyens aux prises avec cet insecte peuvent tenter de congeler des accessoires ou les laver à l’eau chaude.
