Une agression au couteau guidée par des voix

Une agression au couteau guidée par des voix
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Archives, L'Express)

Josyane Cloutier
JUSTICE. Un homme accusé d’agression armée envers son père se voit exempté d’une décision de la Cour en raison de troubles mentaux : Alexandre Claveria sera effectivement détenu à l’hôpital Sainte-Croix jusqu’à nouvel ordre.

Le père de M.Claveria avait déjà remarqué que son fils ne semblait pas aller bien, selon la procureure de la Couronne Me Bernier : il entendait notamment des voix qui lui ordonnaient de faire du mal à ses proches. L’homme a donc pris les choses en main et amené son fils au centre hospitalier de Drummondville le 25 juillet dernier. Ils en sont toutefois ressortis sans prescription ni recommandations.

Quatre jours plus tard, Alexandre Claveria a tenté d’agresser son père avec un couteau, écoutant les voix qui l’incitaient à la violence, toujours selon l’énoncé des faits réalisé en Cour par la poursuite. Heureusement, la victime a réussi à maîtriser son fils et s’en est sorti avec une légère blessure au doigt.

C’est le regard vague et un peu perdu que s’est présenté le jeune homme dans le box des accusés, les menottes aux poignets. Le diagnostic de troubles mentaux résulte d’une évaluation sur les capacités de l’accusé à comparaître en Cour, qui s’est révélée négative.

Voyant les circonstances, la juge Marie-Josée Ménard a retenu la défense de non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux. En effet, selon l’article 672.45 du Code criminel, «lors de l’audience, le tribunal rend une décision à l’égard de l’accusé s’il est convaincu qu’il est en mesure de rendre une décision à son égard sans difficulté (…).» D’autres examens sont donc nécessaires auprès d’Alexandre Claveria avant que le tribunal puisse rendre une décision éclairée.

 

 

 

Partager cet article