William Gamelin restera derrière les barreaux

William Gamelin restera derrière les barreaux
Bien qu'aux prises avec des problèmes de drogues depuis les six dernières années

Josyane Cloutier
JUSTICE. William Gamelin, ce chauffard impliqué dans l’accident mortel survenu sur l’autoroute 20 près de Saint-Cyrille-de-Wendover le six juillet dernier, restera derrière les barreaux pour le reste des procédures judiciaires.

William Gamelin avait effectivement manifesté la volonté d’aller suivre une thérapie fermée de trois mois au pavillon de l’Assuétude, à Saint-Guillaume, afin de remédier à des problématiques de toxicomanie qui le suivent depuis l’âge de 18 ans. Toutefois, en regard aux nombreux antécédents judiciaires en matière de conduite avec facultés affaiblies, de délit de fuite et de bris de conditions, le juge Conrad Chapdelaine a tranché que la fiabilité de l’accusé est nulle. Cette démarche n’aurait aucun résultat significatif, d’après lui.

Bien qu’aux prises avec des problèmes de drogues depuis les six dernières années, c’est en effet la première fois que le récidiviste manifeste le moindre intérêt envers une thérapie : ce soudain désir de se prendre en main s’apparenterait davantage à un sauf-conduit afin de réduire sa peine d’emprisonnement, selon le magistrat.

Il s’est également appuyé sur l’insistance manifestée par William Gamelin pour prendre le volant ce soir-là, ignorant les avertissements du portier du bar où il a consommé bières et shooters et s’éclipsant rapidement pendant que ce dernier appelait une compagnie de raccompagnement.

«C’est une circonstance aggravante qui rend le crime encore plus odieux», a commenté le juge.

Le rapport de reconstitution d’accident et certaines expertises en matière de coussins gonflables, effectuées au Japon, devraient être disponibles d’ici cinq à six semaines : ces documents, parmi d’autres, serviront à compléter la preuve de la Cour en vue de l’enquête préliminaire. Le dossier de William Gamelin reviendra au tribunal le neuf septembre prochain.

Rappelons que, dans la nuit du mercredi six au jeudi sept juillet, la victime Marco Boisvert revenait en moto chez lui après son chiffre de travail vers deux heures du matin lorsqu’il a été violemment happé par l’accusé, qui roulait à près de 180 km/h sur l’autoroute 20.

 

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