Arroser du cannabis pour payer des soins à son fils

Arroser du cannabis pour payer des soins à son fils
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Photo d'archives)

Josyane Cloutier
JUSTICE.  Normand Martin devra purger 90 jours de prison discontinus pour s’être impliqué comme jardinier dans une plantation de cannabis en 2013. Sa principale motivation : payer les soins de santé coûteux de son fils.

En plus de ses jours à passer derrière les barreaux, le Drummondvillois devra réaliser 125 heures de travaux communautaires et payer une amende de 500 $.

Les faits reprochés remontent à 2013, où l’homme de 51 ans a commencé son implication dans la plantation de cannabis de Saint-Zéphirin-de-Courval. Il occupait alors le rôle de jardinier, se présentant sur les lieux environ deux fois par semaine pour s’occuper des plantes, le tout pour une durée maximale de quatre mois. Les profits qui en découlent ne dépasseraient pas les 2400 $. Il aurait utilisé l’argent afin de payer des soins à son garçon malade.

Bien que la peine minimale dans un cas de production de stupéfiants soit d’un an d’emprisonnement ferme, le juge Eric Vanchestein a déterminé qu’une sentence du genre serait disproportionnée et injuste pour Normand Martin. «Cet homme-là n’a pas d’antécédents judiciaires, et il a de bonnes valeurs sociales. On doit favoriser la réinsertion», a dicté le magistrat en imposant sa décision.

 Le fait que le contrevenant ait peu contribué à la culture de cannabis  a joué en sa faveur devant le juge, qui a rapidement tranché que l’homme ne représente pas un danger pour la population.

L’application de la sentence débutera la fin de semaine du 9 juillet, puisque Normand Martin doit s’occuper de sa conjointe souffrant d’un cancer au cours des deux prochaines semaines.

Une probation de deux ans a également été imposée au contrevenant, qui devra entre autres garder une bonne conduite et s’abstenir de posséder des stupéfiants.

 

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