Joël Poliquin règle ses derniers comptes avec la justice

Joël Poliquin règle ses derniers comptes avec la justice
Joël Poliquin a réglé

JUSTICE. Après deux premiers procès, le Drummondvillois Joël Poliquin, ex-enseignant de musique et ex-directeur adjoint de la polyvalente La Samare de Plessisville, a renoncé à un troisième procès en plaidant coupable, mercredi matin, au palais de justice de Victoriaville.

Poliquin, 48 ans, a reconnu sa culpabilité à des accusations de supposition de personne et de bris d’engagement. Un arrêt des procédures, de plus, été prononcé par le juge Jacques Lacoursière de la Cour du Québec quant au chef d’accusation de harcèlement.

Le magistrat a entériné la suggestion commune proposée par le ministère public et la défense.

Le juge Jacques Lacoursière fait bénéficier Joël Poliquin d’un sursis de sentence en lui imposant une période de probation de deux assortie de certaines conditions, notamment de garder la paix, d’avoir une bonne conduite, de ne pas communiquer avec la plaignante dans ce dossier, de ne pas se trouver à son adresse ni à son lieu de travail.

De plus, le Drummondvillois, qui habitait auparavant à Saint-Albert, devra verser un don de 500 $, partagé à parts égales entre le Regroupement des sans-emplois de Victoriaville et le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

Joël Poliquin dispose d’un délai de six mois pour effectuer son don. «Mon client a été longtemps sans emploi en raison des procédures. Depuis quelques mois, il occupe un emploi de cuisinier», a indiqué Me Guy Boisvert.

Les faits

Les faits reprochés dans cette affaire se sont produits entre les mois d’avril et août 2013.

L’avocat de Joël Poliquin, Me Guy Boisvert, a rappelé qu’à l’époque, son client devait respecter des conditions en raison d’une cause pendante devant la justice.

L’accusation de supposition de personne découle du fait que Poliquin a créé un faux compte Facebook au nom de la plaignante qu’il tenait responsable de ses déboires judiciaires.

Sur le compte en question, il y a affiché une image de chimpanzé et en tenant des propos «désagréables, mais non menaçants», a précisé Me Boisvert.

«Il a réagi sous le coup de la colère, sans penser que ça irait si loin. Il n’a pas agi ainsi pour frauder ou pour obtenir un bénéfice en sa faveur», a fait valoir l’avocat.

Le juge Lacoursière a accepté d’entériner la suggestion commune tout en prévenant Joël Poliquin. «J’espère que vous comprenez le désagrément que vous avez causé. Vous avez agi totalement par vengeance, ce n’est pas une façon d’agir. La supposition de personne constitue une infraction assez grave passible de 10 ans d’emprisonnement. J’espère que vous prenez conscience de la gravité des gestes», a souligné le magistrat.

Joël Poliquin vient ainsi de tourner la page sur ses démêlés avec la justice.

Lors d’un premier procès, il avait été acquitté, en décembre 2013, d’une accusation de contacts sexuels.

Par la suite, à l’issue d’un second procès, la Cour du Québec l’avait trouvé coupable, en avril 2015, de contacts sexuels par une personne en situation de confiance ou d’autorité. Trois mois plus tard, le 15 juillet, le juge Jacques Trudel le condamnait à une peine de 10 mois de prison à purger dans la collectivité.

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