Ortega Moyano plaide coupable à des accusations de meurtre au second degré

Accusé d’avoir assassiné sa conjointe, Yaneth Constanza Hernandez Gallego, devant leurs enfants, le Colombien d’origine Carlos Alberto Ortega Moyano a plaidé coupable hier au palais de justice de Drummondville.

Toutefois, les accusations de meurtre prémédité ont été réduites à celles de meurtre au second degré après entente entre la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, et l’avocat de la défense, Me Martin Latour. Il n’a pas été possible de connaître les raisons ni les détails de cette négociation entre les deux parties. Au bout du compte, Carlos Alberto Ortega Moyano s’est vu imposer une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans.

Le drame avait semé la consternation à Drummondville le 12 mars 2011. L’homme alors âgé de 40 ans avait poignardé à mort Yaneth Hernandez Constanza Gallego, âgée de 29 ans, en présence des deux enfants du couple, des fillettes de 2 et 4 ans, dans la cour de l’église de la Pentecôte, située à l’intersection du boulevard Lemire et de la rue Marchand.

Un mois auparavant, la victime avait été hébergée à la Rose des Vents, une maison pour femmes battues à Drummondville. Selon ce qu’avaient raconté des membres de sa famille, habitant la région de Saint-Hyacinthe, le couple s’était donné rendez-vous dans la cour de l’église pour qu’elle lui remette les enfants. C’est alors que la querelle a éclaté, le père utilisant une arme blanche pour mettre fin aux jours de la mère.

Carlos Alberto Ortega Moyano avait des antécédents en matière de violence conjugale, ayant déjà été accusé de voies de fait causant lésions. À Saint-Hyacinthe, il avait été trouvé coupable le 24 février 2011 et des conditions l’empêchaient de s’approcher de sa conjointe, sauf pour ce qui concernait la garde des enfants. Le problème de la violence entre les deux perdurait depuis longtemps, avant même qu’ils arrivent au Canada en septembre 2009.

Le plaidoyer de culpabilité a fait en sorte d’éviter un procès devant jury prévu pour une durée de cinq semaines au mois d’avril.

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