Le Mondial des cultures et Mackinaw veulent trouver un terrain d’entente

Le Mondial des cultures et Mackinaw veulent trouver un terrain d’entente
Mackinaw lors de la 34e édition du Mondial des cultures. 

ÉVÉNEMENT. Dans le cadre de son plan de redressement, la direction du Mondial des cultures a demandé, il y a quelques mois, à tous ses partenaires de l’«aider à continuer» à aller de l’avant. Parmi eux, il y a Mackinaw, dont l’entente fait l’objet de longues discussions.

«Le Mondial a vécu une restructuration nécessaire l’an dernier et là, il faut donner un coup de barre. Il y a des partenariats avec qui on se devait de se dire "On en est où?", "Vers où on veut aller?" et "Comment peut-on tout le monde aller dans la même direction et a-t-on le goût d’aller ensemble dans la même direction pour mieux avancer?". C’était entre autres le cas avec Mackinaw», indique Charles Guillemette, directeur général du Mondial des cultures.

À la fin février, L’Express avait évoqué que l’entente entre Mackinaw et le Mondial des cultures n’était toujours pas négociée alors que celle-ci est habituellement paraphée avant les Fêtes.

«Malheureusement, il s’agit de détails administratifs qui concernent les deux conseils d’administration. Chose certaine, il y a vraiment une grande volonté des deux côtés de travailler ensemble. Nous, on a tout intérêt à avoir Mackinaw avec nous, parce que c’est le groupe fondateur du festival et que c’est une ressource importante. L’inverse est aussi vrai, puisqu’autant les danseurs que la direction de Mackinaw vivent une expérience extraordinaire», laisse-t-il entendre, comparant cette collaboration à une relation familiale : «C’est plus "totché", plus émotif, car les deux organismes sont dépendants l’un de l’autre, mais après 35 ans, il faut revoir certaines choses.»

«Les deux conseils d’administration travaillent ensemble afin de satisfaire tout le monde. On comprend que la situation du Mondial n’est pas facile et on veut tout faire pour aider. Par contre, nous aussi on a besoin de survivre. Ce que je peux dire, c’est que les CA sont sur le point de s’entendre pour trouver un fonctionnement à long terme», fait valoir de son côté Mihai Muntean, directeur général de Mackinaw.

Malgré la situation, les deux hommes ont clairement affirmé que Mackinaw fait partie de la programmation du 35e Mondial des cultures.

Subventions et commandites

Par ailleurs, M. Guillemette a fait savoir que le Mondial des cultures a reçu sa part de subventions de Tourisme Québec et de Patrimoine Canada. Les deux sommes totalisent un montant d’un peu plus de 150 000 $, le même que l’an dernier.

«Nous avons reçu la confirmation de la ministre du Tourisme le 29 mai dernier et reçu la lettre officielle lundi. C’est un peu plus tard qu’à l’habitude, mais ç’a été le cas pour tous les événements au Québec», précise-t-il.

Du côté des subventions, fait remarquer Isabelle Yaworski, programmatrice au Mondial, tout va bien, mais c’est plutôt le volet «commandites» où les choses se corsent.

«Notre nouvelle collègue Sandra Vigneux (responsable des activités commerciales), cogne depuis mars à toutes les portes inimaginables. Soit qu’on avait des refus ou bien qu’on nous disait que ce n’était pas le bon moment. (…) Ça n’a pas été facile les dernières années et 2016 ne fait pas exception.»

«Quand il faut que tu paies 60 000 $ pour un voyage, tu ne le ramasses pas en quatre ou cinq mois. Moi, les ensembles folkloriques me demandent de les booker en novembre, surtout ceux qui n’ont pas besoin de visas, afin de pouvoir magasiner leurs billets d’avion. Ç’a été difficile de le faire cette année. (…) Il faut être capable de jauger entre le risque et la sécurité dans ces situations-là et, souvent, on n’a pas le choix de se lancer dans le risque», soutient-elle.

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