Sculpteurs de père en fils

Sculpteurs de père en fils

SCULPTURE. Impossible de rater la résidence d’Alain Boucher le long du rang de l’Église à Saint-Eugène. Une rangée de cerfs, taillés dans des cèdres, décorent le terrain du sculpteur, qui depuis 27 ans affine son art.

Alain Boucher dit tenir «ses dons» de sculpture de son père, Louis Boucher. «À force de le voir sculpter, j’ai appris, raconte-t-il. À la mort de mon père, en 1974, j’ai tenté de commercer à sculpter, mais ça sortait pas.»

Le propriétaire d’un terrain de 75 000 cèdres a persisté, puis commencé à sculpter ses premières œuvres. «Si t’as le goût de travailler le bois, tu as besoin d’un peu de volonté et tu vas réussir, croit Alain Boucher. J’ai gagné en confiance après quelques sculptures.»

Plusieurs membres de la famille Boucher ont la fibre artistique. Pour la plupart, dont Alain Boucher, il ne s’agit que d’un passe-temps. L’artiste a déjà passé un hiver entier à sculpter un aigle, plume par plume. La plupart des sculptures prennent moins d’un mois à réaliser cependant.

Le quinquagénaire utilise la scie à chaîne pour tailler grossièrement une pièce de bois, souvent du tilleul, puisqu’il en a en quantité sur son terrain. Il poursuit le travail avec des ciseaux à bois. Alain Boucher finit par le sablage et la peinture.

L’Eugénois n’a jamais vendu et ne compte pas vendre ses sculptures. Il préfère en faire don à ses filles et d’autres membres de sa famille. «Je n’en ai jamais vendu parce que j’avais peur de regretter de les vendre», explique-t-il.

M. Boucher s’inspire de la faune et des habits autochtones pour ses sculptures.

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