Quand l’hypnose se marie à la peinture

Quand l’hypnose se marie à la peinture

PEINTURE. Depuis à peine quelques semaines, l’artiste peintre Céline Courchesne propose d’envisager l’art d’une façon bien particulière en offrant des ateliers de peinture intuitive sous hypnose chez Artémise studio, à Drummondville.

Ce type d’atelier offert en petit groupe d’au plus sept personnes vise à procurer détente, bien-être et bonheur aux participants, lesquels sont incités à lâcher prise pendant 2 h 30 pour ainsi créer une œuvre sans barrière.

«La démarche que je propose est axée sur le plaisir et le bien-être. Le but est d’arriver à lâcher prise et à exprimer vos besoins en laissant votre subconscient diriger vos couleurs et vos mouvements», précise Mme Courchesne qui est également technicienne en hypnose.

Les 30 premières minutes de l’activité sont consacrées à l’hypnose avec Sylvain Boulianne, hypnothérapeute chez Hypnochoix de Drummondville. C’est le moment où les participants ont l’occasion de faire le vide et de se connecter avec eux-mêmes grâce à la technique utilisée.

«La technique n’amène pas la personne dans un état de sommeil profond, mais plutôt dans un état de relaxation. Les gens pensent qu’ils vont être somnambules et ne se rendront pas compte de ce qu’ils font, mais ce n’est pas du tout ça. Tout au long de l’atelier, le participant est conscient, mais il se peut que tout ce qui se passe à l’extérieur de sa bulle n’existe pas ou ait peu d’importance», souligne-t-elle, en soutenant que l’hypnose n’a rien à voir avec la magie, ni l’ésotérisme. Elle est plutôt un phénomène naturel et spontané dans lequel un être humain peut se retrouver plusieurs fois par jour. Ainsi, toutes les personnes peuvent se faire hypnotiser.

«Tout le monde peut être hypnotisé. Il s’agit juste que la participation soit volontaire et que la personne soit d’accord avec le fait de lâcher prise. Par contre, si tu ne veux pas, ça ne marchera pas», explique l’artiste.

Par ailleurs, aucune aptitude particulière n’est requise. Cet atelier hors de l’ordinaire est ouvert à tous. Les aspects critiques, techniques et esthétiques sont également mis de côté afin de laisser libre cours à l’expression de sa créativité.

«Ce n’est pas de l’art thérapie que je propose, car je veux garder la partie plaisir du concept, qui, soit dit en passant, est unique à ma connaissance, laisse-t-elle entendre. Je n’analyse donc pas les toiles, sinon que je demande simplement ce que cela signifie pour le participant. Cela ne veut pas dire aussi qu’aucune émotion ne jaillira lors de la création.»

Populaire

Cela fait trois ans que Mme Courchesne et M. Boulianne développent le concept qu’ils proposent depuis le début janvier.

«Ça fait vingt ans que je baigne dans l’hypnose et presque autant de temps dans les arts visuels. Je cherchais donc une façon de jumeler l’art à l’hypnose et on y est parvenu avec l’atelier proposé», indique l’artiste peintre intuitive et figurative.

En très peu de temps et principalement par le bouche-à-oreille, Artémise Studio a suscité un engouement auprès de plusieurs personnes au point tel que l’agenda est rempli jusqu’en mars.

«Toutes les personnes qui sont venues jusqu’à maintenant ont adoré l’expérience. Certaines sont même revenues depuis», fait-elle savoir avec bonheur et fierté, en ajoutant qu’elle se rendra en Italie au printemps afin de donner l’atelier en question.

Qui plus est, celle-ci est actuellement à élaborer un guide permettant à ceux qui le désireront de répéter l’expérience à la maison.

Bref, la tête remplie d’idées, Mme Courchesne souhaite qu’Artémise Studio rayonne au-delà de Drummondville afin d’atteindre le plus de personnes possible.

«Tout ce que je souhaite, c’est le bien des gens et je crois que ma mission est remplie à chaque atelier», expose-t-elle.

Expérience

Lundi soir, deux journalistes de L’Express, soit l’auteure de ces lignes et Éliza B. Lafond, ont tenté l’expérience. Celles-ci affirment avoir vécu un moment de détente exceptionnel.

«Alors que j’étais sceptique des effets de l’hypnose sur mon corps, j’ai été agréablement surprise. L’expérience que nous a fait vivre Sylvain Boulianne m’a permis d’atteindre un niveau de détente jamais atteint auparavant. Pour la première fois, je me suis permis de créer sans avoir la pression de performer. L’hypnose m’a permis de lâcher prise. C’est une expérience que je referai», confie Éliza.

«Comme bon nombre de personnes, j’ai cette difficulté à lâcher prise, à ne penser à rien et j’avais peine à croire que M. Boulianne parviendrait à me faire entrer dans un état d’hypnose. Il a réussi et la sensation est indescriptible. On est bien, tout simplement. Cela m’a permis, au moment de la création, de laisser mon cœur parler en plus de me de sortir de ma zone de confort puisque je suis loin d’être une artiste. Cet atelier a été l’occasion de m’offrir un rendez-vous avec moi-même, ce que j’ai très peu souvent. Très bénéfique. À refaire», exprime de son côté la journaliste qui signe ce texte.

Pour plus d’information : http://artemisestudios.com/

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