Le rêve de Serge Gamache

Le rêve de Serge Gamache

Serge Gamache vit un rêve qui dure depuis maintenant deux ans avec sa participation dans Odysséo.

SPECTACLE. Le Drummondvillois Serge Gamache vit un rêve depuis plus de deux ans. Il a parcouru plusieurs villes d’Amérique du Nord d’une bien belle façon, soit en étant guitariste sur le spectacle équestre Odysséo, la seconde production de Cavalia.

Chaque soir de représentation, le musicien a le bonheur de contribuer au succès de la plus imposante production de tournée au monde qui récolte, depuis 2011, les hommages partout sur son passage.

«Nous rendons les gens heureux avec ce spectacle qui enflamme l’imaginaire», expose-t-il.

Celui qui franchira bientôt le cap des 600 représentations passera tout l’été à Montréal puisque cette remarquable ode au cheval est présentée pour une dernière fois au Québec.

Plusieurs privilèges

Sur scène, M. Gamache joue l’œuvre de Michel Cusson, un autre Drummondvillois, aux côtés de trois autres musiciens ainsi que d’une chanteuse.

«Ce sont tous des musiciens aguerris. Nous formons une belle équipe et avons une belle complicité autant sur la scène qu’en dehors», affirme-t-il.

«Je suis vraiment heureux de pouvoir travailler avec Michel Cusson, il est un mentor pour moi. La région est bien représentée dans ce spectacle, car mon directeur musical est Éric Auclair, originaire de Saint-Guillaume. Ces deux hommes sont extrêmement avancés au point de vue musical, c’est donc un privilège de les côtoyer. Je me plais à les appeler mes phares lumineux», a-t-il poursuivi.

À ses dires, apprendre la musique du spectacle a été un grand défi pour lui, le niveau musical étant très élevé.

«Ce spectacle s’accompagne d’une belle musique du monde. Il n’y a donc pas de style en particulier : on peut entendre du folk avec quelques éléments jazz, un peu d’africain et du flamenco mêlés à une musique plus classique», précise le passionné.

Comme la musique est jouée en direct, il y a peu de place à l’erreur, un autre défi stimulant qui demande de la concentration et de porter une attention particulière aux chevaux alors que ceux-ci imposent parfois une difficulté supplémentaire aux musiciens.

«Il faut être très attentif, car les chevaux étant ce qu’ils sont, ils ne font pas toujours ce qu’on leur demande. Dans ces moments-là, il faut improviser. Par chance, c’est un peu ma force de jouer en fonction de ce que je vois. Les moments les plus difficiles sont pour moi les plus excitants parce que je vais vers l’inconnu. Chaque soir est un peu différent et on doit adapter notre musique en fonction de l’action sur la scène», explique-t-il.

La fin du spectacle revêt une signification particulière pour M. Gamache alors qu’il est le seul musicien à jouer la partition durant le numéro de Haute-École. Au son des cordes de sa guitare, le cavalier commande son cheval telle une chorégraphie digne d’un ballet dans 300 000 litres d’eau.

«Au début, ce numéro me donnait des sueurs froides quand je pensais que l’attention se tournait vers moi. Maintenant, c’est un moment du spectacle qui me plait beaucoup», avoue celui qui a signé un nouveau contrat de deux ans.

Un parcours atypique

Avant la folle aventure d’Odysséo, M. Gamache a eu un parcours atypique. Musicien dans l’âme, il a quitté Drummondville à 18 ans pour explorer le monde. Il a notamment passé quinze années de sa vie en Colombie-Britannique à bord de son voilier à naviguer la côte de Vancouver à l’Alaska et a aussi travaillé dix ans sur un chalutier à pêcher la palourde royale en hiver. Il a par surcroît voyagé aux quatre coins du monde pour nourrir son âme musicale.

«J’ai étudié un an au cégep en musique avant de quitter pour une longue aventure. Durant mes périples, la musique a toujours été présente. J’ai donné à plusieurs reprises des petits spectacles dans les communautés. Toutes ces expériences ont été en quelque sorte un prélude à ce qui m’arrive maintenant. Ça été une bonne école de vie», laisse entendre celui qui a encore de la famille dans la région.

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