Retour au 18e siècle tout en musique

Par Jessica Ebacher
Retour au 18e siècle tout en musique
France Caya et Pascal-Frédéric St-Yves ont fondé la Société de musique ancienne de Drummondville.

MUSIQUE. Un tout nouvel ensemble de musique classique ancienne voit le jour à Drummondville et tiendra son premier concert au début décembre.

La Société de musique ancienne de Drummondville (SMAD) se spécialise dans l’interprétation d’œuvres musicales du 16e au 18e siècle et compte bonifier l’offre musicale dans la région. Une programmation régulière sera présentée sur des instruments d’époques et mettra en scène des musiciens d’ici ainsi que quelques invités de l’extérieur. Les cofondateurs, France Caya et Pascal-Frédéric St-Yves, souhaitent offrir des concerts intimes et raffinés.

Le tout premier concert de la SMAD sera présenté à l’église St.-George, le mercredi 3 décembre, à 19 h 30, sous le thème «Les grands voyageurs». Les spectateurs seront transportés au 18e siècle et entendront des pièces de grands compositeurs allemands et italiens tels J.S. Bach, G.-P. Telemann, D. Bigaglia, D. Sarro et A. Vivaldi. Mme Caya, chanteuse mezzo-soprano, et Pascal-Frédéric St-Yves, multi-instrumentiste, seront accompagnés de Dominic Girard, à la contrebasse, et de Jonathan Addleman, claveciniste. Le concert sera d’une durée d’environ une heure trente.

Selon les cofondateurs de l’ensemble, l’église anglicane présente un avantage acoustique intéressant pour de la musique ancienne. Ses boiseries et son cachet unique se marieront parfaitement avec les instruments anciens. La capacité sera de 110 personnes.

«Quand on va voir des concerts de musique ancienne, on apprend toujours de nouvelles choses», mentionne St-Yves au sujet du volet éducatif du concert. Certains morceaux qui seront joués ont été écrits par des compositeurs moins connus et d’autres, plus populaires, seront présentés «avec un éclairage nouveau.»

France Caya explique que le projet de création d’un nouvel ensemble musical est sur la table depuis environ un an.

Comparativement à Montréal, qui est la plaque tournante de la musique ancienne en Amérique du Nord, Drummondville s’avérait un terrain de jeu libre et représentant mille et une possibilités. Pascal-Frédéric St-Yves souhaite d’ailleurs que les jeunes soient davantage exposés aux instruments des autres époques. «Et il y a de la place pour de nouveaux interprètes dans ce créneau», ajoute-t-il.

Les prochaines activités de la Société de musique ancienne seront annoncées lors de la soirée du 3 décembre. Pour l’instant, une saison de trois concerts est prévue.

Les cofondateurs

Pascal-Frédéric St-Yves a complété des études en chant classique et en flûte à bec au Cégep de Drummondville. Son grand amour musical, la flûte à bec, le conduit ensuite à Montréal jusqu’à la fin de sa maîtrise en interprétation à l’université McGill. Il est également membre du prestigieux Ensemble Claude Gervaise depuis plus de 10 ans. Sa famille et lui-même ont choisi le retour à Drummondville où ils vivent depuis maintenant deux ans.

Originaire de Saint-Guillaume, France Caya a complété un DEC en musique avant de poursuivre au baccalauréat en chant classique à l’Université de Sherbrooke; puis à la maîtrise à l’Université de Montréal. Elle fut soliste pour de nombreux ensembles vocaux et orchestres, dont l’OUM, l’OSD, l’OSS et l’OSL. Parmi les nombreuses œuvres de concert qu’elle a interprétées, on retrouve des Messes, Oratorios et Cantates de G. Rossini, W.A. Mozart, A. Vivaldi, A. Dvorak, G.F. Haendel, C. Saint-Saëns et J.-S. Bach. Elle a aussi incarné plusieurs rôles à l’opéra. Mme Caya est par ailleurs directrice artistique de l’évènement annuel Opus Jeunes Virtuoses.

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