Dîner de cons à Kingsey Falls et à Drummondville

Par Jessica Ebacher
Dîner de cons à Kingsey Falls et à Drummondville

François Pignon (Marcel Leboeuf) exaspère Pierre Brochant (André Robitaille)

THÉÂTRE. Les spectateurs de Kingsey Falls et de Drummondville pourront retrouver François Pignon, Pierre Brochant, Christine Brochant, Marlène Sasseur, Lucien Cheval et Juste Leblanc, ce mois-ci, dans une pièce pour laquelle personne ne voudrait être l’invité vedette, «Le dîner de cons».

Les Projets de la meute seront de passage au Théâtre des Grands Chênes, le 8 novembre, et à la Maison des arts Desjardins, le 29 novembre, pour raconter ce délice joué d’innombrables fois au théâtre et à l’écran.

Chaque semaine, Pierre Brochant (André Robitaille) et ses amis organisent un dîner auquel chacun doit amener un con. Celui qui déniche le plus spectaculaire des cons est déclaré vainqueur. Un soir, M. Brochant jubile en croyant avoir découvert la perle rare, un con de classe mondiale passionné de maquettes en allumettes, François Pignon (Marcel Leboeuf).

Il découvre rapidement, et à son grand désespoir, que M. Pignon est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes.

«C’est une pièce qui met de belle humeur», laisse tomber Marcel Leboeuf, qui a vu le film au moins une trentaine de fois.

Selon lui, les réactions des spectateurs sont au-delà des espérances. Il faut dire que les comédiens du film ont mis la barre haute. «Mais c’est tellement bien écrit, cette pièce, qu’on a juste à jouer la situation, être vrai, et on n’a pas à forcer quoi que ce soit», explique M. Leboeuf en ajoutant que la qualité de l’équipe de travail et la complicité y fait aussi pour beaucoup.

L’adaptation québécoise est à l’image de la pièce de théâtre initiale et du film qui en est né. Elle est jouée presque mot à mot, dans un français international, en n’intégrant ni l’accent français, ni le joual. Les noms des personnages sont les mêmes et les quelques clins d’œil québécois présents sont amenés sans égarer les spectateurs. Les gens de la salle pourront notamment entendre le passage au cours duquel Pierre Brochant tente d’expliquer à François Pignon que son ami s’appelle Juste Leblanc et non juste Leblanc. Ils auront aussi droit à la célèbre réplique-chansonnette «Il est méchant monsieur Brochant. Il est mignon monsieur pignon» de M. Pignon

Marcel Leboeuf éprouve beaucoup de plaisir à jouer la pièce. «Je ne me tanne pas. Je pourrais la jouer longtemps.» Sa scène préférée est celle de la fin, où le public découvre que M. Pignon n’est peut-être pas si con qu’il en a l’air et qu’il a un grand cœur. Sa discussion avec Christine Brochant est même touchante, et ce, jusqu’à ce qu’il se remette (encore) les pieds dans la bouche.

«Je n’aime pas dire cela, mais c’est un rôle qui me va très bien, dit Marcel Leboeuf en riant. C’est un grand passionné des maquettes. Le fait d’être passionné, je sais ce que c’est; j’en suis un. C’est un grand naïf; je suis un grand naïf. Je me reconnais.»

«Le dîner de cons» a été écrit par Francis Veber et joué au théâtre pour la première fois en 1994. Le film a suivi en 1998. La mise en scène de l’adaptation québécoise est assurée par Normand Chouinard. Une centaine de représentations sont prévues pour 2014-2015 à travers tout le Québec.

La distribution

Marcel Leboeuf : François Pignon

André Robitaille : Pierre Brochant

Geneviève Rochette : Christine Brochant

Myriam LeBlanc : Marlène Sasoeur

Jean-Pierre Chartrand : Lucien Cheval

Antoine Durand : Juste Leblanc

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