Le scénario du déménagement du Musée populaire de la photographie refait surface

Le scénario du déménagement du Musée populaire de la photographie refait surface
Le directeur du Musée populaire de la photographie

Le scénario du déménagement du Musée populaire de la photographie (MPP) pourrait être envisageable d’ici cinq ans selon un rapport fourni par la firme Zins Beauchesne et associés. Pour que ce projet devienne réalité, des efforts de promotion considérables devront être consentis, car dans l’état actuel des choses, le Musée pourrait prétendre à une fréquentation plus importante.

Le projet d’un nouvel emplacement pour le MPP mijote depuis déjà un bon moment dans la tête du directeur Jean Lauzon. Le rapport de Zins Beauchesne et associés qu’il a entre les mains est d’ailleurs un bon outil pour passer en mode développement.

«Cette étude confirme nos intuitions quant à l’achalandage et au déménagement en plus de nous fournir des données intéressantes qu’on ignorait», affirme-t-il.

Deux scénarios ont été proposés afin que le Musée jouisse d’une plus grande visibilité.

«Parmi les personnes interrogées pour la rédaction du rapport, certaines sont d’avis que le Musée "détient actuellement une certaine notoriété et fait incontestablement partie de l’offre régionale" tandis que d’autres ne partagent aucunement cette opinion et sont plutôt d’avis que "le MPP est pratiquement absent". Cela nous a grandement surpris. La visibilité est là, mais on reconnaît qu’on peut l’améliorer. On considère ce commentaire avec sérieux et on va démontrer le contraire», explique M. Lauzon.

Le premier scénario touchant les trois prochaines années de développement vise essentiellement à doubler le nombre de visiteurs ainsi qu’à augmenter les dons et commandites du milieu régional. Le directeur et son équipe ont déjà des idées pour y parvenir.

«Pour ce faire, il nous faudra notamment augmenter et varier notre présence dans tous les milieux et entretenir un réseau de relations avec le maximum de partenaires possible. Aussi, nous pensons à développer les visites scolaires et celles destinées aux personnes âgées en plus de reprendre nos ateliers-conférences offerts les premières années du Musée. Finalement, depuis quelques mois, nous présentons certaines de nos collections et expositions à l’extérieur de nos enceintes habituelles. Cette méthode est une bonne stratégie de développement visant à accroître la clientèle», précise-t-il, en indiquant qu’environ 2000 visiteurs fréquentent le MPP annuellement depuis les cinq dernières années.

L’autre scénario, d’ici cinq ans, vise bel et bien un nouvel emplacement avec l’objectif d’atteindre annuellement quelque 12 000 à 15 000 visiteurs, ce qui peut être comparable à ce que des musées d’envergure analogue, à Rimouski ou à Nicolet, par exemple, ont pu atteindre après plus ou moins deux décennies de présence sur leurs territoires respectifs. Rappelons que le MPP a été fondé en 2006 et que sa progression suit une courbe absolument normale en regard des comparables étudiés.

Mais où pourrait être abrité le MPP? Au dire de M. Lauzon, l’option de greffer le musée à la future bibliothèque municipale n’est pas mise de côté.

«Dans le meilleur des mondes, on pourrait voir naître un centre culturel et artistique qui regrouperait la bibliothèque, la Société d’histoire, la Société de généalogie et le Musée de la photo. Et pourquoi pas tout près de la future université?», laisse entendre le photographe.

Les propositions de l’étude de Zins Beauchesne et associés vont d’ailleurs dans le même sens.

Bref, plusieurs démarches sont déjà entreprises et l’équipe du MPP, qui compte actuellement deux employés, peut-être bientôt un troisième, est consciente qu’il faudra les perfectionner. Pour l’instant, une chose est sûre, et le rapport le démontre, le MPP a acquis une belle notoriété depuis sa création : «Les connaisseurs reconnaissent l’expertise et la qualité des collections du MPP (…) Les actions du musée sont actuellement reconnues par les experts du domaine photographique et mentionnées dans les revues spécialisées.»

«Nous devons composer avec un budget annuel de 100 000 $. À mon avis, nous faisons beaucoup choses avec peu de moyens», conclut M. Lauzon.

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