Le Bar café Ô Saint-Fred prêt à traverser deux autres décennies

Le Bar café Ô Saint-Fred prêt à traverser deux autres décennies
Sylvain Janelle et Guylaine. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

COMMERCE. En février 1996, Sylvain Janelle a décidé de se lancer en affaires en louant un local vide sur la rue Brock, à Drummondville. Du même coup naissait le Bar café Ô Saint-Fred. 20 ans plus tard, M. Janelle est extrêmement fier en regardant tout le chemin parcouru.

La vie de bar de Sylvain Janelle a débuté vers 1973 alors qu’il débutait comme serveur au célèbre Motel 400, qui a été incendié il y a plusieurs années, sur la rue Lindsay. Après s’être exilé à Montréal dans les années 1980, M. Janelle revient dans son patelin.

«J’ai grandi dans le monde des bars. J’aime être avec les gens, j’aime l’ambiance qui s’y dégage», a raconté M. Janelle.

Il déniche alors le local du 266 Brock, près du chemin de fer, et il s’associe avec Serge Lemaire afin de fonder le bar le 1er février 1996.

Les premières années sont plus difficiles. Guylaine Frenette, serveuse depuis l’ouverture du bar, a connu cette époque. «Il m’arrivait parfois d’emprunter de l’argent dans la caisse pour pouvoir prendre un taxi et retourner chez moi à la fin de mon quart de travail. Il a fallu bâtir notre clientèle. Ça, ce n’est pas facile».

L’envol du commerce s’est fait en 1998 lors de la crise du verglas. Comme l’établissement se trouvait sur la même ligne d’approvisionnement en électricité que l’hôpital, le bar est demeuré ouvert pendant que la ville était dans la pénombre.

«On était le seul commerce ou presque à être ouvert en ville. On avait tout fermé, on s’éclairait aux lampions. Il n’y avait pratiquement que le réfrigérateur qui fonctionnait. Les chansonniers donnaient des spectacles a capella! J’ai dû emprunter des caisses de bière au bar «Aux pieds légers» et «Au Vieux Saint-Charles». Les Drummondvillois avait besoin de sortir et voir du monde», de raconter M. Janelle.

Depuis l’ouverture du bar, le chiffre d’affaires a pratiquement quadruplé. Les clients réguliers, dont le doyen a 79 ans, adorent l’ambiance calme de l’après-midi, mais en soirée, une clientèle plus jeune foule le plancher du bar. Si au début le bar avait une vocation de boîte à chansons, avec les années, Sylvain Janelle a su s’adapter. «Il y a environ 7 ou 8 ans, il y a eu un engouement monstre pour le karaoké. J’ai engagé Jennifer Raymond qui a su développer le produit et à ce moment, on a connu un autre «boum» de clientèle».

Avec les années, l’association avec M. Lemaire s’est terminée, mais son fils Grégori, 24 ans, suit maintenant les traces du paternel.

Saviez-vous que?

? La Tablée populaire occupait ce local avant son déménagement

? Capitaine Nô, Bob Harrison, Martin Deschamps, Carl Tremblay, pour ne nommer que ceux-là, ont déjà joué dans ce bar

? Le bar emploie 4 à 5 personnes

? Le propriétaire passe tous les jours à son commerce

? Un registre des anniversaires est tenu par le commerce afin de n’oublier personne

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