Débuts de la Fonderie Gosselin

En 1883, Joseph Anselme Gosselin déménage de Ste-Pie-de-Bagot à Drummondville pour s’y établir et y exercer son métier de ferblantier. Il s’associe en 1885 à son frère Origène pour créer la fonderie des Gosselin et d’autres documents mentionnent 1887 pour la fondation de la Fonderie Gosselin et frères.

En 1900, il achète la Fonderie de Drummondville, déjà existante depuis 1887, dont le propriétaire était le notaire Joseph-Ena Girouard. Victime d’un incendie en 1900, l’entreprise renaît de ses cendres en 1902 et prend désormais le nom de J.A.Gosselin Ltée, avec le docteur Gill comme président et Joseph A. Gosselin comme gérant. Il y dirigea les affaires de la compagnie jusqu’à sa mort en 1919, alors qu’il fut remplacé par son frère Origène.

À ses débuts en 1887, la fonderie fabriquait des machineries diverses pour moulins à scie et des engins à vapeur. Lorsque la compagnie est devenue J.A.Gosselin Ltée en 1902, elle ajouta la fabrication de machinerie et accessoires pour l’industrie laitière, secteur en plein développement. En plus de l’outillage pour les beurreries et les fromageries, elle s’occupait aussi de la réparation des machines agricoles dans la région.

Administrée par M. Origène Gosselin après le décès de son fondateur, elle fusionna en 1924 avec la compagnie Bernard de Fortierville qui venait d’être détruite par un incendie; le propriétaire, M. Adélard Bernard, acquit des intérêts importants de la compagnie J. A. Gosselin et en devint le gérant. Quelques nouveautés firent leur apparition, dont les machineries pour transmissions Bernard et les clôtures ornementales en acier qui firent fureur sur le marché.

En 1927, on y employait 35 hommes dont le salaire moyen était de quarante cents l’heure et l’usine fonctionnait douze mois par année sans interruption. Cette industrie locale était la seule du genre dans la province de Québec et la deuxième en importance du Canada tout entier.

En 1930, on commence la construction de machines pour le finissage des textiles; ces équipements sont fabriqués selon les plans et devis de la Canadian Celanese et sous la direction des ingénieurs de cette firme.

Robert, le fils de M. Adélard Bernard, fut d’abord surintendant, puis devint gérant après le décès de son père en 1933. Il sut s’entourer de jeunes gens d’initiative et de talents qui lui furent d’un précieux secours lors de la crise économique de l’époque.

À suivre…

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