Nouvelles écoles

Le 12 septembre dernier, les élèves de la nouvelle «École A», récemment construite au bout de la rue St-Laurent, ont fait leur rentrée scolaire, quelques jours en retard sur le calendrier 2011. Étonnamment, en feuilletant les journaux anciens conservés à la Société d’histoire, on y apprend que l’école St-Joseph n’a pu ouvrir ses portes à temps pour la rentrée de 1932, pour cause de rénovation de planchers. En conséquence, les élèves des autres écoles de la commission scolaire ont débuté les classes le 29 août alors que ceux de l’école St-Joseph durent attendre… le 12 septembre!

Aujourd’hui, des millions de dollars sont investis pour la rénovation d’anciennes écoles ou la construction de nouvelles. Il en était tout autrement au début du 20e siècle. À l’automne 1932, la Commission scolaire de Grantham vote, en assemblée, la construction d’une école au village de St-Félix. À l’époque, le Ministère de l’Éducation portait le nom de «Département de l’instruction publique» et devait approuver les devis de construction. Cette première école, selon un article paru dans le journal La Parole, devait abriter une classe d’une trentaine d’enfants et devait être construite en bois. Son coût total s’élevait à 1200 $.

À Drummondville, à partir de 1875, les jeunes filles ont la possibilité d’être instruites par les Sœurs de la Présentation de Marie. En 1906, les Frères de la Charités prennent la relève de l’éducation des garçons et construisent le Collège Saint-Frédéric, à côté de la maison de M. Hemming. Les garçons étudiaient auparavant soit auprès des Frères de Sainte-Croix au vieux presbytère, soit à l’extérieur de la ville au collège classique, soit à la petite école de village. Par la suite, la Commission scolaire permet également d’ajouter l’école Garceau en 1909, puis l’Académie David en 1928. Le développement du système d’éducation suivait ainsi le développement économique de la ville, ou l’inverse!

Aujourd’hui, en cumulant bien sûr les fusions et extensions du territoire couvert par la Commission scolaire des Chênes, on estime à 13 000 le nombre d’élèves fréquentant les établissements d’enseignement publics, soit plus de 40 écoles. En 1932, on comptait 965 élèves inscrits dans les écoles Garceau, St-Thérèse ou à l’Académie David. Et rappelons-nous qu’à cette époque, l’instruction n’était pas encore obligatoire. Ce n’est qu’en 1942 qu’une loi fut votée exigeant la fréquentation scolaire jusqu’à l’âge de 14 ans.

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