«Les nouvelles locales sont des baromètres de la santé et de la vitalité des régions»

«Les nouvelles locales sont des baromètres de la santé et de la vitalité des régions»

Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) a dévoilé une analyse percutante sur les lacunes de présence médiatique dans les régions du Québec. Ce document préparé par Influence communication dresse un bilan de santé inquiétant de l’information locale.

Le dévoilement de cette étude s’inscrit dans la campagne «Les nouvelles locales : un service essentiel» du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Parmi ses conclusions principales, on dénote que la télévision est en voie de devenir un média uniquement national ainsi qu’un acteur négligeable en information locale. Seulement 5 % des nouvelles locales diffusées au Québec émanent de la télévision. Pourtant, la télévision génère 13 % de l’ensemble de l’information au Québec, tous secteurs confondus.
On remarque aussi que les hebdomadaires génèrent en moyenne 26 % du contenu local. Dans 7 des 17 régions étudiées, les hebdomadaires arrivent au premier rang des sources d’information locale. Leur avenir comme rempart important en information locale est fragilisé avec la mise en vente des journaux de Transcontinental.
Le premier volet de cette analyse a démontré que le taux de participation aux élections municipales est en lien avec la quantité de nouvelles locales disponibles. Aussi, aux élections fédérales de 2015, sur la totalité de la couverture électorale au Québec, seulement 1,78 % du travail des médias a porté sur les enjeux régionaux et les candidats locaux.
«Notre analyse démontre que l’information locale sur Internet provient en très grande partie de la radio, de la télévision et des journaux. Si les hebdos et les stations régionales disparaissent, l’information web qu’ils produisent disparaîtra aussi», d’expliquer Alain Caron, président du CPSC.

«Les médias régionaux et les nouvelles locales sont des baromètres de la santé et de la vitalité des régions. Il faut stopper ce déclin, il en va de la santé démocratique et économique des régions. La ministre fédérale Mélanie Joly et le ministre provincial Luc Fortin doivent appliquer des correctifs, c’est urgent», a clamé M. Caron.

Le CPSC représente quelque 7 700 membres du secteur des communications au Québec parmi les entreprises suivantes : Groupe TVA, l’ONF, RNC Media, Shaw Media (Global), CIMF – Gatineau, CKOB – Trois-Rivières, Telus Québec, Vidéotron, Cogeco, Technicolor, la SETTE, ainsi que le Journal de Québec.

Le CPSC est un regroupement sectoriel du SCFP, qui, lui, compte plus de 110 000 membres au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte. (JPB)

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