Pablo Desfossés accueille les résultats avec réserve

Pablo Desfossés accueille les résultats avec réserve
Pablo Defossés invite à la prudence. (Photo TC Media - archives)

DRUMMONDVILLE. Le coordonnateur du Groupe d’aide à la recherche et à l’aménagement de la faune (Garaf), Pablo Desfossés, accueille avec réserve le taux alarmant de phosphore dans le ruisseau Paul-Boisvert rendu public par le groupe Éco-citoyens de Drummondville.

M. Desfossés ne nie pas les résultats obtenus, mais il questionne la méthode utilisée pour prélever l’eau. Il se demande s’il y avait beaucoup d’eau à l’endroit où le prélèvement a été effectué. Cet aspect influence la quantité de sédiments dans l’eau qui a un impact sur les résultats. "Si c’est le cas, c’est sûr que le taux de phosphore est dans le plafond", commente-t-il.

Le fait que le prélèvement a été effectué avec un pot maçon l’interpelle également. Même si le contenant est stérilisé, la manière dont il a été lavé est déterminante. "Le phosphore est très capricieux", signale l’enseignant.

En outre, le nombre de fois que le contenu du pot a été brassé peut jouer sur les résultats obtenus. Cela vaut aussi pour l’endroit où le prélèvement est effectué, à savoir s’il s’agit de l’embouchure ou de la fin de ruisseau.

"Il faut faire très attention", résume enfin M. Desfossés.

En ce qui concerne la présence de mousse, celui-ci croit qu’elle peut être causée par "beaucoup d’autres choses". Il en observe d’ailleurs dans tous les cours d’eau de Drummondville, ce qui n’est pas alarmant pour autant.

Huit ans de travail

Depuis huit ans, le Garaf effectue des analyses en phosphore en amont et en aval du site d’enfouissement (aux stations Caya et Allard), en collaboration avec la Ville de Drummondville. Leurs derniers résultats obtenus, le 14 août dernier, atteignaient 0,11 mg/L.

Voilà qui est loin des chiffres obtenus par le groupe Éco-citoyens, mais ces derniers restent, selon M. Desfossés, préoccupants.

Ceci dit, le coordonnateur trouve intéressant que des individus se soucient de la qualité de l’eau. "Mais la science doit parler", dit-il, insistant sur la rigueur qu’incombe une telle démarche. Il les invite donc à donner un coup de main aux activités du Garaf.

Pour sa part, la Ville de Drummondville a préféré, pour l’instant, ne pas réagir à cet article, envisageant la diffusion d’un communiqué.

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