Payer pour être soigné

Payer pour être soigné
Dre Nancy Brouillette ouvrira la première clinique médicale privée en sol drummondvillois. 

Jessica Ébacher – Une toute première clinique médicale entièrement privée à Drummondville accueillera prochainement des patients qui auront les moyens de payer pour être soignés.

Dre Nancy Brouillette recevra ses premiers «patients-clients» à partir du 15 octobre à la clinique médicale L’Accès, située dans l’Édifice Marconi. L’urgentologue qui a travaillé 12 ans à l’Hôpital Sainte-Croix prodiguera la grande majorité des soins offerts habituellement en médecine de famille et plus.

De par sa formation et son expérience, elle pourra notamment procéder à des points de suture et la mise en place d’attelles plâtrées, comme c’est possible à l’urgence de l’hôpital.

«Étant une fille d’urgence, je vais continuer à faire des techniques que je faisais, comme des réparations de plaies, des drainages d’abcès et des infiltrations», fait-elle savoir.

Dre Brouillette souhaite offrir un délai de 48 heures pour l’obtention d’un rendez-vous, dans la mesure du possible.

«Ça peut changer en grosse période d’influenza ou lorsqu’il y a une grande affluence», précise-t-elle en ajoutant qu’elle vise aussi à ce que les heures données aux patients soient respectées pour éviter qu’ils perdent leur temps en salle d’attente.

Lors de la prise de rendez-vous, un triage de base sera effectué. Ainsi, le délai pour un bilan de santé annuel pourrait être plus long que pour l’enfant qui a mal aux oreilles ou la personne qui s’est coupée et nécessite des points de suture.

La clinique L’Accès accueillera un nombre limité de membres pour pouvoir assurer un service rapide. L’objectif est d’en desservir environ 500. Selon la propriétaire, il se pourrait que ce nombre soit revu à la baisse si elle s’aperçoit que les délais sont trop serrés.

Les patients qui souhaitent devenir membres devront payer pour l’un des huit forfaits annuels. Leur nombre de visites incluses et leur coût varient grandement. Ils s’adressent notamment aux personnes seules, aux couples, aux familles, aux gens qui souhaitent avoir un bilan annuel avec prises de sang et aux nourrissons.

Les gens qui ne souhaitent pas devenir membres pourront eux aussi consulter le médecin, moyennant la somme de 195 $ par visite d’une durée fixe de 30 minutes. Certains soins, comme la réparation de plaies, devront être payés «à la carte».

Un service aux entreprises sera aussi développé prochainement. Ce forfait fera en sorte que les compagnies membres pourront notamment référer un employé malade ou blessé.

«Plus il sera vu rapidement, plus il pourra être soigné rapidement, plus il va revenir au travail rapidement», indique Dre Brouillette en ajoutant que ce service pourrait avoir un effet bénéfique sur le taux d’absentéisme au travail.

Dre Nancy Brouillette sera pour l’instant le seul médecin de sa clinique, mais d’autres se joindront à elle l’an prochain. Dans les autres villes où une clinique privée a vu le jour, il n’est pas rare que d’autres se soient implantées à leur tour, ce qui démontre l’intérêt pour ce type de service. En travaillant à l’urgence de l’hôpital, Dre Nancy Brouillette a pu constater ce manque à Drummondville. Les gens sans médecin de famille lui demandaient souvent si une clinique privée existait dans la région. Ils se faisaient alors référer à Sherbrooke, Trois-Rivières, Victoriaville ou ailleurs. De là l’idée d’ouvrir sa propre clinique.

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