La Ferme des Voltigeurs enfin chez elle

La Ferme des Voltigeurs enfin chez elle
Dominic Martel a commencé à 17 ans à travailler au sein de l'entreprise familiale.

DRUMMONDVILLE. Locataire dans des bâtiments situés à Saint-Germain-de-Grantham depuis 2005 pour l’élevage de ses poulets, la Ferme des Voltigeurs a décidé de se porter acquéreur d’une terre de 95 arpents (38 hectares) à Saint-Cyrille-de-Wendover, dans le rang 4, non loin des anciennes installations de Colbex.

En vertu d’un investissement de plusieurs centaines de milliers de dollars, l’entreprise familiale, qui a été fondée au milieu des années 60, pourra faire construire deux poulaillers d’une superficie totale de 52 000 pieds carrés.

«Nous serons enfin chez nous», lance le directeur général Dominique Martel, lorsque L’Express l’a rencontré lundi dans ses bureaux du boulevard Foucault, dans le secteur Saint-Charles.

«Ça fait 10 ans cette année que nous sommes locataires à Saint-Germain et les bâtiments commençaient à avoir besoin de rénovations. Depuis deux ans, nous avions l’idée d’acheter une terre dans une zone agricole pour installer nos propres affaires. Nous avons finalement posé le geste en décembre dernier», a expliqué M. Martel, qui est le fils de Denise Turcotte, fondatrice de l’entreprise, et de Georges Martel.

Dominique Martel, qui travaille au sein de l’entreprise depuis 30 ans, voit dans le déménagement d’autres avantages. «Tout sera neuf et moderne. Pour le chauffage et la ventilation, nous aurons un bien meilleur contrôle. Par exemple, nous pourrons savoir à distance s’il manque de moulée ou s’il manque d’eau, grâce aux nouvelles technologies informatiques. Donc, nous réaliserons des économies et une meilleure productivité. En plus, ce sera mieux pour la bio-sécurité, ce qu’on appelle la santé des oiseaux», de faire valoir le DG, qui dirige près de 130 employés.

La construction des deux bâtiments débutera quelque part au mois de mai et les travaux devraient être terminés en octobre prochain.

Pour avoir une idée de l’importance de la Ferme des Voltigeurs, il faut savoir qu’elle livre à ses nombreux clients, dont IGA, Metro et plusieurs boucheries spécialisées, 65 000 poulets par semaine.

La Ferme des Voltigeurs est l’un des commanditaires des Jeux du Québec à Drummondville alors qu’elle fournira gratuitement un repas par jour aux 500 bénévoles durant dix jours.

Petite histoire

C’est en 1958 que Denise Turcotte met sur pied un simple kiosque où elle vendra différents produits de la ferme, dont des poulets provenant de différents producteurs. Suite à son mariage avec Georges Martel, qui devenait ainsi partie prenante de la petite entreprise, le couple se dote d’un abattoir. Les affaires ne cessent de croitre et, en 1966, le premier poulailler est construit, car auparavant, les poulets provenaient d’autres producteurs. Trois ans plus tard, l’entreprise est dédiée à l’élevage et à l’abattage de poulets, ainsi qu’aux cultures maraichères. C’est l’année suivante que l’entreprise prendra son vocable définitif de Ferme des Voltigeurs. Arrive en 1974 un second abattoir et, en 1979, la Ferme se voit octroyer le permis de vendre ses poulets partout au Québec.

Délaissant les cultures maraîchères au profit du maïs-grain, la Ferme des Voltigeurs se dote parallèlement d’un processus détaillé qui servira à définir chacune des étapes permettant de produire du poulet nourri de grain végétal sans sous-produits animaux. Compte tenu de ses grandes qualités gustative et nutritive, le poulet de la Ferme ne tardera d’ailleurs pas à rallier les gourmets et ce, partout au Québec et même en Ontario.

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