Elles surprennent tous les intervenants avec qui elles transigent. Magalie Houle, Sonia Gauthier et Sonia Picard sont trois associées qui ont investi d’importantes sommes d’argent, notamment pour développer le vaste projet domiciliaire Le Vigneron. Oeuvrant dans un milieu traditionnellement masculin, ces trois femmes gestionnaires ne passent pas inaperçues. Leur audace et leur rigueur font tourner bien des têtes.
En 2008, Magalie Houle, qui travaillait déjà dans le milieu de la construction, a fait l’acquisition de Développement Charlesmont. Son amie, Sonia Gauthier, qui occupait jadis un poste de dirigeante chez Transcontinental, s’est associée au projet. Une ancienne collègue qui oeuvrait aussi comme gestionnaire au sein de cette grande entreprise, Sonia Picard, s’est greffée à l’équipe en septembre 2012. Ce trio de femmes a une chose en commun : elles sont toutes des filles d’entrepreneurs.
Des forces complémentaires
Au-delà de l’amitié, ces femmes partagent des forces complémentaires. Si Mme Houle se démarque par son côté visionnaire, Mme Gauthier met à profit ses aptitudes relationnelles dans les négociations et la gestion d’équipe. Quant aux finances, elles sont la force de Mme Picard. "Nous jouons au Monopoly géant. Nous brassons de grosses chiffres", illustre la présidente.
Chaque fois que ces entrepreneures se présentent auprès d’un nouveau client, promoteur ou fonctionnaire, le fait qu’elles soient des femmes étonne. Or, la plupart ne manquent pas de souligner la qualité et la rigueur du travail qu’elles présentent. Certes, la gent féminine est généralement reconnue pour être davantage méticuleuse. Et ces dames reconnaissent qu’au cours de la préparation des plans du Vigneron, elles se sont autant souciées de l’apparence des lampadaires que de l’aménagement des conduits souterrains. "Nous voulons faire de belles choses. Nous voulons donner une belle couleur à Drummondville", exprime Mme Houle.
Une feuille de route en béton
Mme Gauthier croit que leur riche bagage respectif comme gestionnaire fait également une grande différence. "Même si nous vivons parfois du stress et que nous rencontrons des pépins, nous passons au travers. Nous ne tombons pas en mode panique. Nous cherchons des solutions", partage Mme Houle.
"Nous sommes très résilientes. Le découragement ne fait pas partie de nous", remarque Mme Gauthier. Il faut savoir que le marché immobilier était des plus florissants lorsque le duo a lancé Le Vigneron. En 2013, diverses réglementations ont contraint l’accès au financement des ménages. Rien pour abattre les entrepreneures qui constatent avec joie que 2014 est partie du bon pied. "Nous nous sommes entourées de gens qui partagent la même façon de voir les choses. Des gens enthousiastes, dynamiques", communique Mme Picard.
Prêtes à accueillir les offres
En préparant les plans pour leurs 1500 terrains du Vigneron, dont 1100 ont déjà été approuvés par la Ville, ces femmes d’affaires ont travaillé différemment. Dès le départ, elles ont innové en présentant un concept global au lieu de faire du développement à la pièce. Ce travail en aval offre une belle signature d’ensemble.
"Nous savons exactement où nous nous en allons", lance Mme Gauthier, précisant que Le Vigneron se concrétisera au cours des 10 prochaines années. "C’est maintenant parti. Nous sommes prêtes à accueillir les offres", font-elles savoir, avec fierté.
Les projets sont nombreux
En plus du Vigneron et d’autres récents projets domiciliaires réalisés à Gatineau et à Trois-Rivières, Développement Charlesmont a développé le quartier Havre du golf, près du Costco, à Drummondville.
Il débutera sous peu le Boisé Laurentien, aux environs du boulevard Patrick. Il est souhaité que le Boisé Hemming se réalise en 2015. Ce secteur est très attendu de la population et contribuera à revitaliser le centre-ville.
