Régis Labeaume ferme la porte à la collection d’autos des Demers

Régis Labeaume ferme la porte à la collection d’autos des Demers
Le maire de Québec

Le maire de Québec Régis Labeaume a complètement mis un terme aux rumeurs envoyant la collection de voitures de la famille Demers dans la capitale, lundi, lors d’un point de presse.

«C’est très délicat cette affaire-là. Moi je vous dis que la Ville de Québec ne veut pas et ne peut pas transiger avec la famille Demers », peut-on entendre le maire de Québec déclarer dans un extrait audio mis en ligne par la station de radio FM93.

Il a également ajouté une mise en garde aux villes qui voudraient se lancer dans le projet et aux instances gouvernementales qui pourraient être tentées de le financer. « Je vous dirais que tous les administrateurs publics doivent y voir deux fois. La Ville de Québec n’embarquera pas dans ce dossier, c’est terminé », a martelé Régis Labeaume.

Le maire de Québec a toutefois refusé d’en dire plus à ce sujet. Il s’agit d’une volte-face de la part de la capitale qui semblait très intéressée par le projet depuis que l’existence de la collection de 600 voitures avait refait surface il y a un peu plus de deux mois. M. Labeaume avait même offert un espace sur le terrain d’ExpoCité afin d’y accueillir le musée.

Au début du mois de février, un groupe d’hommes et de femmes d’affaires de Québec s’était aussi déplacé à Thetford Mines pour visiter la collection de voitures et avait été enchanté sa visite.

Mis au courant lundi soir du désistement de la Ville de Québec, le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, affirmait ne pas en connaître les raisons. « Je n’ai pas les détails du désistement, mais c’est sûr qu’il y a beaucoup de villes en lice. Pour l’instant, je n’ai pas beaucoup d’informations alors je ne peux pas en dire plus », a-t-il indiqué, réaffirmant l’intérêt sérieux de sa ville envers le projet.

Rappelons que d’autres villes souhaitent encore recevoir la collection de voitures. Parmi celles-ci, Drummondville semble la plus sérieuse. Roger Demers a d’ailleurs rencontré le maire de Drummondville, Alexandre Cusson, le député-ministre, Yves-François Blanchet et le directeur général de la Société de développement économique de Drummondville, Martin Dupont, il y a deux semaines, dans un restaurant de la ville du Centre-du-Québec.

Par ailleurs, la Ville de Thetford tient à garder la collection d’autos des Demers

« Il serait mal vu que nos taxes et impôts servent à créer un musée dans une autre ville du Québec », pense le maire de Thetford Mines Marc-Alexandre Brousseau à propos d’une possible subvention des deux paliers de gouvernement à une autre ville que la sienne.

« L’après?amiante passe par des projets structurants comme celui?ci », soutient M. Brousseau. C’est pourquoi la Ville verrait d’un mauvais œil qu’une subvention gouvernementale soit accordée ailleurs qu’à Thetford Mines, ville natale de la famille Demers, afin de développer un projet de musée pour la collection de voitures.

Thetford Mines est présentement en pourparlers avec la famille Demers et a même déjà interpellé les gouvernements fédéral et provincial à savoir s’ils souhaitent appuyer le projet.

« Depuis quelques semaines déjà, les élus de Thetford Mines sont vivement interpellés quant à la collection de voitures que possède la famille Demers. La possibilité de rendre publique cette collection à Thetford Mines en bâtissant un musée a échoué par le passé, mais le nouveau conseil municipal est présentement à étudier sérieusement le dossier afin d’évaluer la faisabilité du projet », mentionne M. Brousseau.

« La Ville, par le biais d’un comité d’élus, fait présentement ses devoirs et analyse diverses orientations possibles afin de présenter aux membres de la famille Demers des scénarios intéressants », rapporte le maire de Thetford Mines.

Par le passé, le projet a maintes fois échoué. Toutefois, M. Brousseau ne s’en fait pas outre mesure pour cet historique et a assuré que le conseil municipal actuel repartait sur de nouvelles bases.

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