Deux dirigeants et Fondaction investissent 17,3 millions $ pour l’acquisition de Systèmes CVT

Par Gerard Martin
Deux dirigeants et Fondaction investissent 17,3 millions $ pour l’acquisition de Systèmes CVT
Christian Mercier et Alain Charest ont uni leurs avoirs avec Fondaction pour acquérir

Après des mois de pourparlers et de démarches de toutes sortes, deux dirigeants de CVT et produits connexes, Alain Charest et Christian Mercier en l’occurrence, avec le concours de Fondaction, le fonds de développement de la CSN pour la coopération et l’emploi, ont réussi à réunir 17,3 millions $ pour acquérir cette division de Groupe CVTech.

L’importante transaction a été finalisée le 16 octobre dernier et représente une excellente nouvelle pour le milieu économique drummondvillois, puisque des entreprises étrangères étaient aux aguets pour mettre la main sur ce fleuron de notre entrepreneuriat, lequel a acquis ses lettres de noblesse à travers le monde dans la conception, la fabrication et la vente de systèmes de transmissions à variation continue, soit justement des systèmes CVT.

Sans affirmer de façon catégorique que la vente de cette entreprise à des intérêts étrangers aurait signifié une relocalisation à l’extérieur du pays à plus ou moins long terme, M. Charest, qui devient président de la nouvelle entité, a néanmoins admis que cette option a été soulevée par au moins l’un des investisseurs parmi les plus intéressés par cette potentielle acquisition.

Alain Charest affirme d’ailleurs que la nouvelle de la transaction avec les acheteurs locaux dont il en est, a été accueillie avec un certain soulagement et bonheur par les quelque 80 à 85 employés oeuvrant à l’usine du 300, rue Labonté.

On peut imaginer que c’est à peu près le même sentiment qui a animé la soixantaine d’autres employés basés à l’usine de Thetford Mines.

«On a même sabré le champagne avec nos employés car ceux-ci ont été tenus au courant tout au long des procédures», a fait part Alain Charest.

À ces deux usines en sol québécois, un bureau d’affaires en France fait partie de cette transaction qui fait en sorte que Systèmes CVT et produits connexes quitte la bourse et redevient une entreprise privée.

La Banque Nationale du Canada, la Banque de développement du Canada ainsi qu’Investissement Québec ont accompagné les acheteurs locaux dans cette importante transaction.

90% à l’exportation

Pour un, le nouveau président de Systèmes CVT et produits connexes, Alain Charest, est fort enthousiaste quant à la suite des choses.

La nouvelle entité, qui conserve le nom de CVTech, comprend donc trois divisions, soit CVTech-IBC, sa filiale CVTech-AAB inc., sans oublier un élément essentiel à la croissance de l’entreprise, CVTech R&D, qui a pour mission de concevoir des CVT adaptées aux besoins des manufacturiers de quads, véhicules utilitaires, motoneiges, scooters, véhicules électriques, sans oublier les mini-voitures.

Puisqu’il est question des mini-voitures, cela a été l’occasion pour M. Charest de nous confirmer que le projet avec la compagnie indienne Tata Motors a été mis définitivement sur la glace, sauf que celui-ci nous a indiqué du même souffle que l’Inde est toujours dans la mire de Systèmes CVT puisqu’un autre projet est en voie de développement dans ce pays asiatique.

Incidemment, Systèmes CVT et produits connexes est bien à l’aise à travers la planète car 90% de sa production va vers l’extérieur dont 40% en Europe, 35% aux Etats-Unis, et de 10% à 15% vers l’Asie.

M. Charest est fier de dire que son entreprise compte de plus en plus de clients en Chine et qu’elle fait également ses entrées en Russie.

D’ailleurs, les nouveaux acquéreurs de Systèmes CVT et produits connexes font d’une plus grande diversification des marchés un objectif à poursuivre au cours des prochaines années.

Alain Charest, qui était vice-président du secteur véhicule, et Christian Mercier, qui agissait comme directeur à la recherche & développement, ont une foi inébranlable aux systèmes CVT développés à Drummondville au point où ils ont misé gros pour garder ce trésor chez nous, tout en pensant, bien sûr, à leurs fidèles employés.

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