Le mot d’ordre d’Alain Carrier demeure le même: être le meilleur

Par Gerard Martin
Le mot d’ordre d’Alain Carrier demeure le même: être le meilleur
@T1:Le mot d'ordre d'Alain Carrier demeure le même: être le meilleur

Lorsqu’il s’est lancé en affaires en 1978 avec une auto, une remorque, une tondeuse à gazon et 400 $ en poche, Alain Carrier s’est donné comme premier et principal objectif de devenir le meilleur de la profession, rien de moins que le champion de l’entretien des pelouses.

Aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires de plus de 60 millions $ par année et quelque 200 employés à son emploi, celui qui est propriétaire de plusieurs entreprises dont le Centre de jardin Alain Carrier et Performance NC poursuit la même ambition pour chacun des créneaux qu’il embrasse.

 

Il en a même fait une condition sine qua non à ses trois enfants lorsqu’ils ont joint à tour de rôle l’entreprise familiale. «Je n’ai pas forcé aucun de mes enfants à venir travailler avec moi. Cela s’est fait tout naturellement car dès leur jeune âge, ils ont pris goût au travail avec leurs parents, Marie-Chantal et moi, et ont touché à tous les aspects de l’entreprise familiale. Une fois les études complétées, je n’ai pas eu à leur tordre les bras. Je leur ai simplement rappelé que peu importe le chemin qu’ils allaient prendre, nous voulions qu’ils visent à être les meilleurs dans ce qu’ils auront choisi et qu’ils soient heureux», raconte l’énergique quinquagénaire.

 

S’il faut écouter Alain Carrier nous parler de ses trois enfants et des responsabilités qu’ils remplissent déjà au sein de l’entreprise même si aucun d’eux n’a atteint le cap de la trentaine, il y a tout lieu de croire que le message a bien passé, que la relève est en train de bien prendre sa place.

Alain Carrier Paysagiste

Il y a d’abord Jonathan qui, à 28 ans, occupe maintenant le poste de président de l’entreprise-souche, Alain Carrier Paysagiste, laquelle a sa place d’affaires à l’intersection du boulevard Lemire et de la rue Saint-Laurent.

On comprendra qu’Alain Carrier a un attachement particulier pour ce commerce et pour ce secteur car c’est dans cet environnement, sur un terrain de 100 pieds par 100 pieds, qu’il a jeté les bases de son centre de jardin en 1982.

 

Alain y a toujours son bureau principal et il est bien placé pour suivre l’évolution de l’entreprise qui, sous la direction de Jonathan, se diversifie et étend ses ramifications.

 

Faut dire que le jeune homme a pris les rênes d’un commerce jouissant d’une bonne renommée avec à son crédit une reconnaissance nationale en 2003, l’Ordre du mérite du commerce de détail du Québec.

 

Outre le Centre-du-Québec, via le centre de Drummondville, Alain Carrier Paysagiste dessert également l’Estrie via un point de service à Saint-Denis-de-Brompton et, depuis peu, la Montérégie, via les installations de Brossard.

 

Diplômé de l’ITA de Saint-Hyacinthe, Jonathan a également la responsabilité de la pépinière et ne manque surtout pas de vision pour le futur.

Performance NC

Les défis ne font pas défaut non plus du côté de l’autre branche principale de l’entreprise familiale, Performance NC, un commerce drummondvillois que la famille Carrier a acquis en 1999 et qui a littéralement explosé depuis en terme d’acquisitions et d’expansion.

Ce qui, en raison de la motoneige, devait être un heureux complément dans le calendrier au centre de jardin pour combler les heures de travail durant les mois d’hiver, est devenu en quelque sorte un important réseau comprenant également la motocyclette, la motomarine et les autres véhicules du genre, sans oublier les vêtements, pièces et accessoires qui les accompagnent.

 

Avec des acquisitions à Valcourt en 2001, à Princeville en 2005, à Acton Vale en 2007 à Sherbrooke et Granby en 2009, Performance NC détient cinq franchises BRP, deux autres Harley Davidson et une BMW et couvre donc un immense territoire.

 

C’est nul autre qu’Alain Jr, l’aîné de la famille à 29, qui a hérité de la présidence de cette division.

 

Ingénieur, Alain Jr est fait sur mesure pour diriger cette entreprise en pleine expansion, d’autant plus, selon son père, qu’il ne craint pas de se salir les mains lorsque la situation l’exige.

 

Et il ne faut surtout pas croire que la benjamine de la famille, Marie-Pierre, à 27 ans, n’a pas son mot à dire dans la vitalité de Performance NC car elle est la directrice des achats des six magasins.

 

Alain Carrier est le premier à reconnaître que celle qui est diplômée en administration en a beaucoup sur les épaules. «Il est déjà arrivé à Marie-Pierre de partir pour les États-Unis et y revenir avec un carnet d’achats dans les sept chiffres pour des produits qui ne seront mis en vente que l’année suivante. Il n’y a pas trop de place à l’erreur», convient le paternel.

 

Même chose pour le grande frère lorsque la division décide de prendre de l’expansion comme cela sera le cas dans quelques semaines, alors que l’on investira 5 millions $ pour l’implantation à Saint-Hyacinthe d’un commerce de 30 000 pieds carrés, Carrier Harley Davidson, qui prendra la relève du magasin d’Acton Vale.

 

Même si la famille Carrier aurait souhaité initialement déménagé cette franchise Harley Davidson en terre drummondvilloise, les études ont démontré qu’en raison de la configuration du marché, l’investissement serait plus profitable dans la région maskoutaine.

 

Cela ne veut surtout pas dire qu’il n’y aura pas de nouveau au magasin satellite de Drummondville car, de bonnes sources, il en a été question lors de l’une des récentes rencontres mensuelles présidées par Alain Carrier en présence des enfants et des directions de chacun des magasins.

 

Performance NC, qui a à son crédit trois Napoléon du commerce de détail de l’année, un record dans les annales de la Chambre de commerce et d’industrie, devrait être encore à la hauteur des attentes drummondvilloises.

 

L’arrivée des trois enfants à des postes stratégiques dans les deux secteurs névralgiques de l’entreprise familiale permet à Alain Carrier de prendre un peu de recul et de se consacrer à d’autres dossiers dont celui du développement domiciliaire puisqu’il est propriétaire de deux terres dans l’un des secteurs le plus en croissance de Drummondville.

 

Au moment où nous l’avons rencontré, M. Carrier, qui vend essentiellement à des entrepreneurs, venait de finaliser une entente de 2 millions $ pour le développement d’une centaine de terrains via Les Jardins Saint-Laurent.

 

Si le père apprécie cette latitude que lui confère la présence de ses trois enfants dans le giron de l’entreprise familiale, ce qui le motive à poursuivre, il sait très bien que ceux-ci ne sont pas perdants en retour. «Ils ont un bon salaire et sont tous les trois actionnaires de l’entreprise», nous confie un Alain Carrier manifestement heureux de pouvoir compter sur leur présence au quotidien et sur leur expertise respective.

 

Et ceux et celles qui pourraient penser qu’Alain Jr, Jonathan et Marie-Pierre ont eu tout cuit dans la bouche, M. Carrier les rabroue. «S’il est vrai qu’ils n’ont pas commencé à zéro comme leurs parents, ils ont déjà de très grands défis à gérer et ils le font de façon enthousiaste et responsable», témoigne un Alain Carrier convaincu d’avoir en main les «meilleurs» candidats pour assurer la pérennité de l’entreprise.

 

Alain Carrier peut se permettre de s’asseoir à l’occasion, maintenant qu’il compte sur une solide relève en Jonathan, Marie-Pierre et Alain Jr qui sont en mesure de bien l’épauler.(Photo : Ghyslain Bergeron)

Partager cet article