Direction l’indépendance et les énergies renouvelables

Direction l’indépendance et les énergies renouvelables
La députée de Vachon

PARTI QUÉBÉCOIS. Le développement du Québec par les énergies renouvelables est «impossible» à l’intérieur du Canada, croit la candidate à la chefferie du Parti québécois (PQ), Martine Ouellet, qui était de passage au Mondial des cultures de Drummondville, dimanche, pour rencontrer des citoyens.

Martine Ouellet a constaté que les ambassades canadiennes ne travaillent pas pour les projets d’électrification des transports du Québec, lorsqu’elle était ministre des Ressources naturelles de 2012 à 2014. «Elles travaillent pour le pétrole bitumineux. (…) C’est un marché mondial et pour être sur le marché mondial, il faut négocier nos propres accords internationaux. Il faut avoir nos propres ambassades de la République du Québec et c’est ça qui va faire la différence.»

La députée de Vachon a d’ailleurs déposé son plan Climat Québec 2030 qui propose la création de 350 000 emplois et des investissements de 15 milliards d’ici 2030 dans l’électrification des transports pour réduire de 40 % les gaz à effet de serre émis par le Québec. «L’avenir du Québec n’est clairement pas dans le pétrole. Son avenir, c’est dans les énergies renouvelables et l’électrification des transports et on a une expertise incroyable. Il faut la développer plus. C’est un vecteur extraordinaire d’exportation à travers la planète, d’enrichissement collectif et pour les entreprises.»

Elle souhaite aller de l’avant avec le projet de monorail électrique à grande vitesse, qui pourrait relier les régions du Québec, par le lancement d’une étude de préfaisabilité. «Le monorail électrique, j’y crois. Mais, il y a des étapes supplémentaires à faire. (…) Il faut aller chercher plus d’informations, parce que c’est un projet d’assez grande envergure.»

Martine Ouellet critique les projets pétroliers sur le territoire du Québec, dont celui des 220 convois pétroliers vers Belledune au Nouveau-Brunswick qui passeront, chaque jour, en plein cœur de Drummondville dès 2017. Elle croit que le projet, qui touche des enjeux sécuritaires, transformera le Québec en «autoroute d’exportation des sables bitumineux». «Le pétrole, on l’a vu avec Lac-Mégantic. Il me semble qu’on devrait avoir appris la leçon. Ça explose. Ce n’est pas de savoir s’il va y avoir un accident, c’est de savoir quand il va y avoir un accident et de quelle ampleur (il sera)», soutient Mme Ouellet.

Course à la direction

Martine Ouellet n’a cependant pas d’appui parmi les membres du conseil exécutif du PQ dans Johnson et Drummond-Bois-Francs, mais elle ne semble pas s’en inquiéter. «Il faut faire la distinction entre des appuis des individus, d’anciens candidats et de l’ensemble des membres. Quand je suis allée à Drummondville, lors de la tournée de Belledune, j’ai eu un super bel accueil. Je suis en contact avec plusieurs personnes dans le coin.»

L’article 1 du PQ sur l’indépendance fera la différence, selon la députée de Vachon. Elle critique la position de ses adversaires, Alexandre Cloutier, qui souhaite réaliser six actions fondatrices et huit chantiers avant le référendum, Véronique Hivon, qui souhaite parler d’indépendance, et Jean-François Lisée, qui compte faire un référendum dans un deuxième mandat du PQ. «Ils reproduisent la même recette que 2014 : l’ambiguïté. Je crois que clairement, c’est une recette perdante. Pour gagner, il faut l’indépendance au centre de nos engagements.»

Elle ne pense pas que la popularité de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans la région puisse signifier que les Drummondvillois soient tièdes à l’indépendance. «Le Parti québécois, ça fait à peu près 20 ans qu’il n’a pas entrepris de démarche claire et structurée pour l’indépendance. Donc, d’autres questions viennent en jeu et c’est ce qui a nui au Parti québécois. C’est ce qui a dénaturé et a fragmenté le Parti québécois au fil des ans», constate-t-elle, en ajoutant que «la CAQ et Québec solidaire sont issus du PQ».

Mme Ouellet, qui a visité Drummondville à plusieurs reprises, n’avait que de bons mots pour le Mondial des cultures. «C’est tellement un évènement important. Je pense que Drummondville a fait sa marque beaucoup avec le Mondial des cultures. Drummondville rayonne par cet évènement et pas juste au Québec. Elle rayonne sur la planète et je pense qu’au Québec, ce n’est pas le Canada notre terrain de jeu. On mérite bien la planète.»

Martine Ouellet est la deuxième candidate du PQ à visiter Drummondville durant la course à la chefferie après Alexandre Cloutier. Véronique Hivon sera la prochaine, le jeudi 21 juillet, alors qu’elle participera à un 5 à 7 à l’Établi brasserie urbaine.

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