REVENDICATION. Chartwell résidence L’Ermitage et le 600 Bousquet figurent au nombre des 32 résidences privées québécoises pour personnes âgées touchées par une grève illimitée depuis minuit, mardi.
Cette grève a été déclenchée étant donné les impasses dans les négociations de nouvelles conventions collectives et dans le but d’accroître la pression sur les employeurs.
Le principal point en litige est la revendication d’un salaire de 15 $ l’heure. Actuellement, les préposés aux bénéficiaires touchent en moyenne 12,50 $ l’heure.
«J’ai des gens ici qui gagnent 11,59 $ après 15 ans d’expérience, ce n’est vraiment pas beaucoup. Surtout quand on pense que la majorité travaille à temps partiel. Ça n’a pas de bon sang quand il faut faire vivre une famille», s’était indignée Linda Michaud, conseillère régionale du Syndicat québécois des employés de service (SQEES-FTQ) lors d’une précédente journée de grève, en mai.
Rappelons que les travailleurs de ces résidences sont soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels. Les syndiqués débraieront durant environ 40 à 45 minutes par jour, soit l’équivalent de 10 % de leurs heures de travail, puisque les services essentiels doivent être assurés à 90 %. Les services qui ne seraient pas fournis seraient, par exemple, la literie qui ne serait pas changée si elle n’est pas souillée, le plancher qui ne serait pas lavé s’il n’est pas souillé ou la cuisine qui serait équipée de vaisselle jetable.
Cette grève d’une durée illimitée survient après un débrayage d’une journée, qui a touché un plus grand nombre de résidences, suivi d’une grève de deux journées, les 30 et 31 mai.
À l’échelle provinciale, le débrayage concerne près de 3000 employés.
La prochaine date de négociation est prévue le 27 juin.
(Avec La Presse canadienne)
