L’incendie de Fortissimo d’origine criminelle

L’incendie de Fortissimo d’origine criminelle
La superficie du site de l'ancienne usine Fortissimo totalise 800 000 pieds carrés.

INCENDIE. La Sûreté du Québec (SQ) a classé comme «criminel» l’incendie de l’ancienne usine de textiles Fortissimo, située au 416, rue Heriot à Drummondville. L’incident avait d’abord été qualifié «suspect».

Les flammes ont endommagé l’ancienne chaufferie, classée patrimoniale par la MRC de Drummond, le 13 septembre 2015. Le dossier de l’incendie est inactif, indique la SQ, mais il pourrait être rouvert si de nouvelles informations parvenaient au service de police.

Le terrain ne serait plus contaminé depuis 2013, selon les données du Répertoire des terrains contaminés du ministère de l’Environnement du Québec. Des hydrocarbures légers, pétroliers et des métaux ont notamment été retirés des sols lors de cette décontamination. L’eau souterraine a également été réhabilitée par le retrait d’hydrocarbures aromatiques et de composants de plastique. Drummondville souhaite cependant faire ses propres études sur le terrain de l’ancienne usine de textiles Fortissimo.

Le propriétaire de la vieille manufacture n’a pas voulu commenter le montant des dommages, ni sur les négociations en cours avec la Ville, qui souhaite devenir propriétaire du terrain. Elle souhaite voir des résidences et des commerces être construites sur ce site historique.

Le dossier stagne à l’hôtel de ville, selon des personnes proches du dossier contactées par L’Express. Le conseil municipal a statué sur le sujet pour la dernière fois le 1er février, lorsqu’il a renouvelé l’avis de réserve, pour deux ans, qui a pour effet de geler les investissements de Drummondville sur ce terrain.

Le site de Fortissimo, bâtiments compris, est évalué à 1 830 700 $.

Une vingtaine d’étudiants de l’Institut de l’urbanisme de l’Université de Montréal ont fait, en 2012 et en 2014, lors de la première et de la troisième école d’été, des propositions à la Ville de Drummondville sur l’avenir du site de Fortissimo, qui longe la rivière Saint-François. Selon la vision des étudiants de 2012, le terrain devrait accueillir des projets publics, comme un amphithéâtre à aire ouverte ou un musée.

La Dominion Silk Dyeing and Printing Company Limited, spécialisée dans l’impression de tissus, a construit l’ancienne chaufferie en 1923. Elle évoque l’époque où Drummondville était surnommée «ville de la Soie», dans les années 1930, lorsque les manufactures de textiles employaient plus de 3000 personnes. L’enveloppe extérieure de l’ancienne manufacture est classée patrimoniale au ministère de la Culture et des Communications du Québec.

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