Il n’a pas le droit de voir son locataire

Il n’a pas le droit de voir son locataire
En avril 2013

FAITS DIVERS. André Forcier a un problème avec un de ses locataires, Pascal Laflamme, qui, après avoir été déclaré coupable de vol et d’introduction par effraction, s’est vu imposer la semaine dernière, au palais de justice de Drummondville, une peine discontinue, soit une fin de semaine sur deux derrière les barreaux. Le reste du temps, il est chez lui et doit respecter des conditions dont une est de ne pas être en présence physique de… André Forcier.

«Mais qu’est-ce que je dois faire si l’eau coule dans son logement? Faut-il qu’il quitte son appartement pour que je puisse entrer ? Est-il en droit de me refuser l’accès parce que le tribunal lui a ordonné de ne pas se trouver en ma présence? C’est assez spécial qu’un propriétaire se trouve devant l’interdiction d’être en présence de son locataire», plaide André Forcier, qui a lui-même été victime de vol de la part de Pascal Laflamme.

Le 23 décembre dernier, la scie à onglets et son pied ont disparu du loyer où le propriétaire avait laissé ses outils. André Forcier fait sa petite enquête et découvre que sa scie à onglets est rendue au magasin Argent Comptant, sur la rue Heriot, près de la voie ferrée. Il a fait une plainte à la police et a pu ravoir son bien pour 60 dollars, soit la somme que Pascal Laflamme avait pu obtenir pour son butin, comme l’a démontré la vidéo de la caméra de surveillance de l’établissement. «Heureusement qu’il n’a pas réussi à la vendre plus cher, car on est toujours obligé de débourser un montant identique pour reprendre des affaires qui nous appartiennent», laisse-t-il tomber, sans avoir le goût d’en rire.

La sentence de Pascal Laflamme, âgé de 40 ans, est la suivante : «Que le délinquant soit incarcéré de façon discontinue pour la période de 90 jours à être purgée du samedi 9 h au dimanche 16 h, débutant le 30 janvier». Il ne doit pas être en présence physique de quelques personnes, dont André Forcier, et doit s’abstenir de consommer de l’alcool ou d’autres substances toxiques et de posséder une arme.

Le propriétaire garde espoir : le 4 février prochain, une séance est prévue devant la Régie du logement où il compte obtenir un avis d’expulsion de ce locataire qui n’a pas payé son logement depuis le mois de novembre.

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