Une plus grande fréquence de trains passagers à Drummondville

Une plus grande fréquence de trains passagers à Drummondville
Yves Desjardins-Siciliano

«Nos plans d’expansion incluent Drummondville», est venu dire le président et chef de direction de Via Rail, Yves Desjardins-Siciliano, lors d’un dîner-conférence jeudi midi au Centrexpo.

Dans une allocution d’une trentaine de minutes, dynamique, détaillée et souvent teintée d’humour, le patron de Via Rail a exposé sa vision du développement du transport ferroviaire de passagers et il a annoncé que la fréquence des trains de passagers s’arrêtant à Drummondville augmentera de cinq à huit par jour dans chacune des deux directions à compter de 2018.

«Quand on a un plus grand choix pour son voyage de retour, on a tendance forcément à utiliser plus souvent ce moyen de transport pour le départ. Personne ne prendra le train pour aller à Montréal si l’horaire pour les retours ne convient pas», a fait valoir M. Desjardins-Siciliano, qui a admis que les trains ne sont pas toujours à l’heure, surtout à l’arrivée. «On contrôle assez bien l’horaire des départs, mais, comme nous n’avons pas le contrôle sur les trains de marchandises, il faut céder le passage et cela a un impact sur le temps du trajet», s’est-il défendu.

Le conférencier a aussi mis en perspective les développements de Via Rail dans les années à venir où il lui apparait que la solution de voies dédiées de trains de passagers est toute trouvée dans le corridor Toronto-Ottawa-Montréal pour ensuite être prolongé vers Québec, donc incluant Drummondville. En attendant, une meilleure utilisation des voies existantes est possible. Au final, la stratégie de VIA Rail est d’accroître le transport de passagers, afin de renverser le déficit annuel qui est de l’ordre de 300 millions $.

Il n’en fallait pas plus pour que le président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Drummond (CCID), André Komlosy, affirme que «l’idée, avancée par VIA Rail, de la mise en place de voies dédiées aux trains de passagers afin d’améliorer leur fréquence, leur rapidité et leur fiabilité va en droite ligne avec la position de la CCID depuis des années».

Il n’a pas manqué l’occasion de vanter les mérites de sa région. «Nous souhaitons maintenant que la Rive-Sud du Saint-Laurent s’impose comme une solution lorsque viendra le temps de faire le choix du tracé. Drummondville y gagnera certes un levier de développement économique majeur, mais c’est l’ensemble du sud du Saint-Laurent, base industrielle du Québec, qui en sortira gagnant», a déclaré celui qui avait contribué à la création de la Coalition Train Rapide : objectif Rive-Sud en mars 2010.

À cet égard, M. Komlosy a indiqué que la CCID allait s’assurer que la Coalition allait prochainement se réunir à nouveau afin d’actualiser sa stratégie. Selon lui, la Coalition était moins active depuis qu’il était devenu évident que le projet de TGV ne se réaliserait pas. « Mais maintenant, le contexte est définitivement favorable à ce projet. Les relations entre les gouvernements du Québec et de l’Ontario n’ont jamais été aussi harmonieuses alors que le nouveau gouvernement Trudeau souhaite investir 125 milliards $ dans les 10 prochaines années dans les infrastructures, notamment dans le secteur du transport collectif et des infrastructures vertes. Lorsque l’option de prolonger la ligne dédiée entre Montréal et Québec se présentera, nous devrons être prêts et nous le serons», a-t-il promis.

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