Une pétition de 48 000 noms déposée

Une pétition de 48 000 noms déposée

PÉTITION. André Béliveau, président de Réseaux plein air Drummond (RPAD), et Lionel Fréchette, président du Parc linéaire des Bois-Francs, ont remis le 26 octobre une copie de la pétition Sauvons notre Route verte, qui a recueilli 48 000 noms, au député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger.

Rappelons qu’en novembre 2014, lors de la signature du pacte fiscal entre le gouvernement du Québec et les municipalités, le gouvernement a aboli le budget annuel de 2,8 M$ prévu pour l’aide à l’entretien de la Route verte, affectant ainsi près de 55 % du réseau.

Lors du dépôt de la pétition, les intervenants ont demandé au député Schneeberger d’intercéder auprès du gouvernement afin de rétablir le programme d’entretien de la Route verte et de considérer les propositions formulées par Vélo Québec en juillet dernier au sujet de la pérennité de ce joyau et outil de développement socioéconomique. Il leur a répondu ceci : «Nous avons construit le plus long itinéraire cyclable en Amérique, l’une des plus belles véloroutes au monde selon le National Geographic. La Route verte permet d’utiliser le vélo comme sport, loisir et moyen de transport, à tout âge, en famille et en toute tranquillité. Elle incite les gens à faire de l’exercice et à opter pour la mobilité durable. Elle est une infrastructure québécoise qui contribue à développer les régions. C’est donc anormal que le gouvernement demande aux municipalités de s’occuper des tronçons qui passent sur leur territoire. C’est comme s’il leur demandait de gérer les autoroutes et routes nationales. Pour toutes ces raisons, je vais porter votre dossier.»

M. Fréchette, qui est aussi maire de Sainte-Hélène-de-Chester et préfet de la MRC d’Arthabaska, a fait part au député des inquiétudes des intervenants impliqués dans la mobilisation SOS Route verte au Centre-du-Québec. «Les cyclotouristes qui circulent sur les pistes cyclables de la région dépensent annuellement près de 2 400 000 $ en frais d’hébergement, de restauration, de divertissement et autres, affirme-t-il. Le vélo est un produit important pour le développement de nos municipalités.»

«L’implantation de la Route verte a nécessité des milliers d’heures de bénévolat par des passionnés qui croyaient en ses bénéfices, autant au niveau de la qualité de vie qu’au niveau économique, ajoute le président de RPAD. Après des millions de dollars investis par les MRC du Centre-du-Québec et les différents paliers de gouvernement pour sa construction, maintenant, on la laisserait dépérir?»

Le désengagement du gouvernement quant à la pérennité de la Route verte a suscité la mobilisation de milliers de partenaires à travers le Québec : communauté cycliste, gestionnaires de voies cyclables, municipalités (160 résolutions adoptées), milieu des affaires, organismes en environnement, milieu touristique, etc. (CGM)

Partager cet article