Détails du rapport du coroner à la suite des décès d’Anne-Sophie Bois et Josie Simard

Détails du rapport du coroner à la suite des décès d’Anne-Sophie Bois et Josie Simard

Le rapport d’investigation du coroner précisant les causes et circonstances des décès d’Anne-Sophie Bois de Trois-Rivières et de son amie Josie Simard, journaliste à Rouge-FM Rimouski a été rendu public aujourd’hui. Le 26 mars 2015, ces deux jeunes femmes âgées respectivement de 23 et 22 ans ont été écrasées par un bloc de glace d’une pesanteur de 11 000 kg, alors qu’elles se promenaient en bordure du fleuve Saint-Laurent dans la région de Kamouraska.

Selon le rapport daté du 19 juillet, mais rendu public aujourd’hui, les événements se sont déroulés à la vitesse de l’éclair. Voici un extrait de ce rapport :

« Après avoir stationné leur voiture vers 15 h 25, Anne-Sophie Bois, son amie Josie et la mère de celle-ci se sont promenées sur le rivage au travers de morceaux de glace immenses pendant un bon moment.

Elles ont pris plusieurs photos d’elles-mêmes, du fleuve et des glaces. Un morceau de glace particulier a retenu leur attention. Il était bleu, immense, épais et très long. Il était positionné de telle façon qu’un peu plus de la moitié reposait sur le sol légèrement en pente vers le haut en direction nord-ouest. À cause de la présence sous le morceau de glace, de grosses pierres en son milieu, l’extrémité nord-ouest ne touchait pas le sol, mais le surplombait avec une angulation d’environ 40 degrés et avec une hauteur variable d’un mètre à un mètre et demi. Ainsi, il était possible d’aller se placer sous cette partie du morceau de glace en s’accroupissant un peu.

Pendant que la mère regardait ailleurs le temps d’une seconde, elle a entendu subitement un puissant craquement. Elle s’est aussitôt retournée, mais n’apercevait plus les deux jeunes femmes et n’entendait plus leur voix, même en les appelant. Elle les a cherchées en s’approchant du morceau de glace bleue. Elle a entendu un gémissement et c’est à ce moment qu’elle a réalisé qu’elles étaient toutes les deux prisonnières sous la glace. Elle a crié à l’aide et un homme qui était dehors l’a entendue et c’est grâce à lui qu’un appel au 911 a pu être fait vers 15 h 50. Il est ensuite revenu prêter main-forte à la mère qui tentait désespérément de libérer l’une des deux jeunes femmes, celle qui était la plus accessible et qui pouvait être secourue immédiatement.

L’autre était profondément enfouie sous la partie du morceau de glace qui était la plus épaisse. Elle ne bougeait et ne parlait pas. Il s’agissait d’Anne-Sophie Bois. Personne à mains nues ne pouvait soulever cette glace qui se trouvait sur elle. Les premiers secouristes arrivés sur les lieux ont été les pompiers de la localité, environ cinq à dix minutes après l’appel au 911. Ce fut difficile et long de dégager Mme Bois de sa fâcheuse position d’où on ne voyait au point de départ qu’une partie de jambe et une botte. Celle-ci n’a été dégagée qu’à 17 h 22 par les pompiers avec l’aide de scies mécaniques. La glace a dû être découpée en morceaux de façon répétée jusqu’à ce qu’on l’atteigne. Les ambulanciers étaient sur place depuis longtemps. Quand enfin ils ont pu s’occuper d’elle. Mme Bois ne présentait aucun signe de vie », mentionne le rapport du coroner, Renée Roussel. La jeune femme est décédée accidentellement d’asphyxie positionnelle/mécanique alors qu’elle était sous la partie du morceau de glace la plus épaisse.

Quant à Josie Simard, celle qui était la plus accessible et qui pouvait être secourue immédiatement, rappelons qu’elle a été grièvement blessée. La jeune femme a lutté pour sa vie durant trois semaines, mais elle a finalement succombé à ses blessures le 15 avril, dans un hôpital de Québec. Le rapport ne fait pas état de sa condition avant son décès.

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