Épicier recherché à Wickham

Épicier recherché à Wickham
Il ne reste plus rien de la seule épicerie du village

WICKHAM. La Municipalité de Wickham est prête à allonger une somme qui pourrait être de 25 000 $ à quiconque construira une épicerie dans cette municipalité dont le marché d’alimentation s’est envolé en fumée en février 2014.

Un incitatif sera offert au promoteur éventuel pour la construction d’une nouvelle épicerie. «On ne connait pas l’ordre de grandeur pour l’instant. Mais la population réclame une nouvelle épicerie sur le territoire de notre municipalité», explique la mairesse de Wickham, Carole Côté.

Le montant alloué sera déterminé en fonction du projet et il sera versé une fois que le commerce sera construit, indique-t-elle. Il n’est pas impossible non plus que l’incitatif prenne une forme différente.

Les gens de Wickham qui souhaitent faire leur épicerie peuvent notamment se rendre dans le secteur Saint-Nicéphore, à Drummondville, soit à une quinzaine de minutes. Plusieurs ne possèdent toutefois pas de véhicule. «C’est impensable de continuer comme ça», commente la mairesse.

Des gens de villages voisins, comme Lefebvre et Saint-Nazaire, se rendaient aussi à l’épicerie de Wickham pour faire leurs emplettes. Il en est de même pour les campeurs du camping Plage des sources.

«Les gens ne réclament pas nécessairement une bannière, mais une épicerie avec une boucherie et les produits essentiels», poursuit Carole Côté.

«Les gens ont été habitués à avoir leur marché ici. Ils ont toujours eu accès à un marché à proximité», fait pour sa part remarquer la directrice générale adjointe, Nathalie Rousseau.

Si la présence de plusieurs commerces au sein d’une municipalité peut être attrayante pour les familles souhaitant s’y établir, l’absence d’une épicerie peut avoir l’effet inverse. «On a tous les services, mais on n’a plus d’épicerie», laisse tomber la mairesse. Un bureau de poste, une pharmacie, une quincaillerie et une caisse font partie de l’offre de services de la municipalité de quelque 2500 âmes.

Mme Côté indique que, régulièrement, des citoyens demandent aux élus où en est rendu le projet de reconstruction de l’épicerie. Peu de temps après l’incendie de son marché, Marcel Deneault avait annoncé qu’il allait reconstruire rapidement.

Or, la donne a changé. Celui-ci confirme maintenant qu’il ne reconstruira pas son épicerie. «Je ne me reconstruirai pas étant donné les coûts élevés et mon âge», explique-t-il.

Les coûts de reconstruction étaient évalués entre deux et trois millions de dollars, indique le sexagénaire. L’homme mettra son terrain d’un peu plus de 50 000 pieds carrés en vente prochainement. Pour le moment, personne ne l’a approché pour l’acquérir.

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