Le rapport du coroner Garneau apportera des réponses

Le rapport du coroner Garneau apportera des réponses
Une firme privée a été embauchée pour surveiller les lieux.

DRUMMONDVILLE. Alors qu’affluent les questions entourant la sécurité d’un bâtiment comme celui qui a brûlé sur l’avenue des Merisiers, entraînant dans la mort trois des 40 résidents, les réponses ne viendront pas avant la fin de l’enquête instituée par le coroner Yvon Garneau en collaboration avec la Sûreté du Québec.

Depuis que les techniciens de scène en incendie de la Sûreté du Québec sont venus étudier les lieux de la tragédie en compagnie du coroner Garneau, les informations se font plutôt discrètes de la part des autorités, personne ne voulant interférer avec l’enquête en cours.

C’est le cas du chef de division Andrew Barr, du service de sécurité incendie de la Ville de Drummondville. «Étant donné qu’il y a une enquête de la SQ, nous ne sommes pas autorisés à commenter», a-t-il simplement dit.

Des craintes se font jour quant aux circonstances qui ont permis aux flammes de se propager très rapidement, beaucoup trop rapidement aux dires de plusieurs témoins. Même des propriétaires se questionnent maintenant sur la sécurité des immeubles résidentiels. Est-ce normal qu’il n’y ait pas de portes coupe-feu dans ces propriétés? La propagation rapide est-elle due à des courants d’air, à la présence d’accélérateurs ou à la nature fragile de ces structures? Est-ce que l’utilisation de systèmes d’alarme trop sensibles qui se déclenchent trop facilement ne finit pas par annihiler la vigilance des occupants?

Le rapport du coroner Yvon Garneau apportera des éclaircissements sur tous ces sujets lorsqu’il sera publié, plus rapidement que d’habitude. «Ce sera en effet dans quelques semaines et non dans quelques mois. Car l’aide professionnelle que j’ai reçue de l’équipe de la SQ et en raison de la non complexité des décès font que je serai prêt dans quelques semaines», a-t-il indiqué à L’Express par courriel. Le coroner prévoit faire des recommandations.

Pour une rare fois, Me Garneau a eu à vivre une opération Filet IV, nom donné par la SQ aux cas d’événements mortels à décès multiples. C’est pour cette raison qu’il était assisté dans sa tâche par le docteur Martin Clavet, coroner permanent de Québec, et par le docteur Yan Dazé, du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal. Opération Filet IV a été déclenchée le jeudi à 03 h 30 puis annulée à 15 h 30.

Pour le moment, l’enquête de la SQ n’est pas criminelle mais cela n’est pas à exclure totalement.

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