Le conseil d’administration du Cégep s’élève d’une seule voix

Le conseil d’administration du Cégep s’élève d’une seule voix

DRUMMONDVILLE. Le conseil d’administration du Cégep de Drummondville s’élève d’une seule voix pour dénoncer les récentes compressions budgétaires imposées par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR) au réseau collégial public québécois.

Dans un communiqué affiché sur le site web du cégep, le CA, qui réunit des membres de la direction, des représentants socioéconomiques et d’entreprises de la région, des étudiants, des parents, des diplômés ainsi que des membres du personnel enseignant, professionnel et de soutien du collège, se dit inquiet de la situation actuelle et se questionne sur le niveau de priorité accordé à l’enseignement collégial par le gouvernement du Québec.

Le communiqué rappelle la décision du gouvernement Couillard d’imposer l’an prochain au réseau collégial une nouvelle compression budgétaire récurrente estimée à 40 millions $, ce qui représente une somme de quelque 750 000 $ pour le Cégep de Drummondville.

«Le réseau collégial public a subi depuis l’année 2011-2012 sept compressions pour un total de l’ordre de 150 millions $, soit un montant de près de 2 millions $ uniquement pour notre cégep. Nous sommes bien au fait de l’état précaire des finances publiques, mais trop, c’est trop. Nous estimons avoir fait notre part au cours des dernières années. Qu’on nous laisse nous concentrer sur notre mission éducative», a déclaré le président du CA du Cégep de Drummondville, Alain Charest.

Il faut souligner que les cégeps sont presque entièrement financés par le gouvernement. Ils ne peuvent exiger aucun droit de scolarité et n’ont pas de pouvoir de taxation. Le Cégep de Drummondville n’est plus en mesure de comprimer davantage ses dépenses sans affecter la qualité des services aux étudiants.

«Notre collège a réussi à naviguer tant bien que mal en eaux troubles aux cours des dernières années, mais cette fois, il n’y a plus de marge de manœuvre. Les exercices de réduction des dépenses ont été faits. Les allocations qui viennent de nous être confirmées pour 2015-2016 nous obligent à réduire nos effectifs. Des membres du personnel cadre, professionnel et de soutien sont touchés. Ultimement, il est clair qu’il y aura des impacts sur la qualité des services offerts aux étudiants», a pour sa part indiqué la directrice générale Brigitte Bourdages.

(Photo TC Media – archives Ghyslain Bergeron)

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