Une dizaine de postes coupés

Une dizaine de postes coupés

Brigitte Bourdages et Christiane Desbiens

DRUMMONDVILLE. Une dizaine de postes ont été abolis ou restructurés au Cégep de Drummondville en raison des coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

«Pour nous, c’est énorme. Je pense que la dernière fois où il y avait eu autant de mouvements, je crois que c’est dans les années 1990», indique la directrice générale du Cégep de Drummondville, Brigitte Bourdages. Tous les secteurs sont touchés par cette réorganisation, sauf l’enseignement, précise-t-elle. «Ça touche le personnel d’encadrement, le personnel de soutien, le personnel professionnel…» Les employés touchés étaient en majorité à temps complet.

Les services aux étudiants écopera, lui aussi, par exemple, avec un nombre réduit d’heures de services. «On essaie de travailler dans une formule où l’on maintient des services essentiels. Alors qu’est-ce qui est essentiel et quel est l’endroit dans le collège où l’on est capable de continuer d’offrir le service? C’est dans ce sens-là qu’on est touché», illustre la directrice.

Le service aux entreprises fait également partie de la restructuration. Selon Mme Bourdages toutefois, il n’y a pas un secteur qui est touché plus que les autres. Elle ajoute que la réorganisation n’est pas terminée. Des pistes de solutions sont encore recherchées, fait-elle savoir. Pour ce faire, le travail d’équipe sera mis à pleine contribution. La direction du Cégep se donne jusqu’à la fin juin pour régler le dossier.

La semaine dernière, lors de l’entretien avec la directrice, les règles budgétaires n’étaient pas encore rendues publiques. Cependant, la compression réseau de l’ordre de 39 à 40 millions $ se traduira par des compressions d’environ 750 000 $ au Cégep de Drummondville.

En raison des conventions collectives, l’établissement d’enseignement n’a eu d’autre choix que de couper des postes maintenant et non d’attendre d’avoir l’heure juste. «On a l’obligation de fournir, au 1er juin, un plan des effectifs aux instances syndicales», souligne Brigitte Bourdages.

La grande portion du budget qui ne peut pas être touchée engendre des maux de tête supplémentaires aux dirigeants. Par exemple, il est impossible de couper dans les coûts de chauffage et la masse salariale continue d’augmenter. Le budget global du Cégep tourne autour de 27 millions $. De ce montant, au-delà de 85 % sont alloués aux salaires des employés.

D’autres compressions?

Brigitte Bourdages indique que le Cégep a été averti que d’autres compressions pourraient avoir lieu en cours d’année, ce qui causerait d’autres casse-tête. «L’an passé, c’est ce qui est arrivé. On ne s’attendait pas à la dernière coupure. Et c’est arrivé après l’adoption des budgets.»

 

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