Le retrait des services au comptoir à Saint-Albert et Sainte-Clotilde

Le retrait des services au comptoir à Saint-Albert et Sainte-Clotilde
La Caisse de Sainte-Clothilde.

VICTORIAVILLE. À compter du 19 juin, à midi, la Caisse Desjardins des Bois-Francs cessera d’offrir des services personnalisés à ses centres de Saint-Albert et de Sainte-Clotilde-de-Horton. Elle y maintiendra toutefois ses guichets automatiques. «Ils y restent pour tout de suite. Le temps nous permettra d’analyser leur usage», a prévenu Benoît Bélanger, directeur général de la Caisse Desjardins des Bois-Francs.

En conférence de presse jeudi matin, M. Bélanger et le président, Denis Desrochers, ont annoncé ces deux autres étapes de la restructuration du réseau de distribution des centres de services de la Caisse.

Cette restructuration a déjà entraîné la fermeture complète des centres de Sainte-Eulalie, de Saint-Norbert-d’Arthabaska, de Chesterville, de Tingwick et de Saint-Valère.

Les autorités de la Caisse ont convoqué la presse au lendemain d’une réunion avec les membres pour annoncer la transformation de ses deux autres centres de services, en présence des maires de Saint-Albert et de Sainte-Clotilde, Alain St-Pierre et Simon Boucher.

Tous deux ont dit qu’ils n’avaient pas été surpris de la décision de l’institution de transformer les centres de services de leurs municipalités respectives. «Quiconque suit l’actualité économique, sait que Desjardins a annoncé il y a quelques années qu’il en était à 50% de sa restructuration», a indiqué M. Boucher. Le maire St-Pierre a ajouté qu’il s’attendait depuis longtemps à l’annonce d’une fermeture. «On ne savait juste pas quand!»

Les maires ont souligné, chacun dans ses mots, que les négociations avec la Caisse avaient été excellentes et qu’elles s’étaient soldées positivement. Même si, en soi, une fermeture ne constitue pas une bonne nouvelle, ont-ils dit, on a trouvé le moyen de transformer l’annonce en occasion «porteuse».

À Sainte-Clotilde, on s’est inspiré de l’entente intervenue l’an dernier entre Desjardins et Sainte-Eulalie pour créer une corporation de développement économique et offrir des incitatifs financiers à ceux qui s’installeront dans le nouveau quartier résidentiel qui se profile pour 2016. Le maire a expliqué que 70 terrains seront alors mis en vente.

La Municipalité n’a pas besoin du bâtiment qui abrite la Caisse au 63, rue Principale. Cette dernière la vendra et en fera profiter la Municipalité. L’acheteur s’engagera à cohabiter avec Desjardins qui y maintiendra son guichet.

À Saint-Albert, le maire a expliqué que la Municipalité prendrait possession du bâtiment de la caisse sis au 1245, rue Principale et y logera son centre administratif. M. St-Pierre réservait aux citoyens de sa Municipalité la nouvelle du jeu de domino que ce déménagement provoquera. De «beaux projets» seront ainsi annoncés le vendredi soir 17 avril.

Ham-Nord et Kingsey Falls

Des discussions sont déjà en cours avec les municipalités de Ham-Nord et de Kingsey Falls.

Dans ces deux cas toutefois, il n’est pas question de fermeture, pas plus que de la disparition des services personnalisés.

Benoît Bélanger a expliqué que dans ces deux municipalités, les bâtiments étaient devenus trop grands et que, pour réduire ses coûts, la Caisse pourrait cohabiter avec d’autres organisations.

La transformation des services vise la «pérennité» et le caractère concurrentiel de Desjardins, a expliqué le président, Denis Desrochers. «Une fermeture ne se fait jamais de gaieté de cœur», a-t-il précisé.

Benoît Bélanger a livré quelques statistiques montrant que la transformation fait aussi écho aux nouvelles habitudes des sociétaires, ce à quoi le maire St-Pierre, s’est exclamé «ça va de soi». Il a d’ailleurs souligné que lors de la soirée d’information tenue la veille, il n’avait senti aucune agressivité de la part des participants présents, que leurs questions avaient été pertinentes et qu’ils comprenaient le contexte.

Des 15 millions de transactions annuelles des membres à la Caisse Desjardins des Bois-Francs, seulement 500 000 se font au comptoir, a rapporté Benoît Bélanger.

L’augmentation des transactions mobiles se serait accrue de 60%, alors que régresserait de 30% à 35% le volume des services au comptoir. Même la fréquentation des guichets aurait chuté de 20%.

L’analyse constante du réseau des centres se fait toujours en tenant compte des déplacements et des habitudes des sociétaires, a-t-il ajouté.

De sa quinzaine de centres de services, la Caisse Desjardins des Bois-Francs en maintient deux complets à Victoriaville, un à Warwick, Daveluyville, Ham-Nord et Kingsey Falls.

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