Des entreprises d’ici pourront bénéficier de l’Accord de libre-échange avec l’Europe

Des entreprises d’ici pourront bénéficier de l’Accord de libre-échange avec l’Europe
Pierre-Marc Johnson connaît bien l'Accord de libre-échange Canada-Union européenne pour été l'un des négociateurs.

DRUMMONDVILLE. Plusieurs entreprises d’ici, spécialisées dans les produits industriels ou même alimentaires, auraient intérêt à regarder de près ce qui va se passer avec l’accord de libre-échange Canada-Union européenne, qui sera en vigueur en 2016, leur permettant d’entrer dans ce vaste marché sans la barrière tarifaire de 15 %.

C’est l’une des constatations qu’a livrées le conférencier Pierre-Marc Johnson, négociateur en chef pour le Québec dans le cadre des négociations concernant l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, qui s’est adressé à environ 150 personnes au Centrexpo ce midi.

«Ces entreprises pourront bénéficier de cet accord si elles veulent conquérir de nouveaux marchés. La dimension tarifaire sera importante et cela fera une énorme différence qui va se répercuter sur la marge des profits», a-t-il mentionné. «Il y a bien sûr divers aspects à considérer comme le transport, la logistique, le financement, les assurances et le développement d’un réseau de partenaires là-bas, mais il y a là un marché de 500 millions de consommateurs à développer. Il faut penser aussi que des entreprises québécoises pourraient devenir des distributeurs pour des produits européens».

Celui qui a été premier ministre du Québec du 3 octobre au 12 décembre 1985 a précisé que l’accord, dont les négociations ont pris fin l’automne dernier, en est à l’étape du polissage avec 30 chapitres qui font 500 pages, sans compter les annexes qui totalisent 1000 pages. «Comment ça se négocie? Ça prend trois choses: la libre circulation des biens, services, personnes et capitaux, la volonté des États à se discipliner et tout ce qui constitue des exceptions aux deux premiers principes. Il ne fait pas de doute que l’augmentation des échanges amène de plus grandes possibilités et je crois qu’une plus grande concurrence est une bonne idée. Il en ressort de meilleurs prix et une plus grande qualité», a-t-il fait valoir.

M. Johnson a indiqué au journaliste de L’Express que deux sites web seront utiles pour ceux qui veulent en apprendre davantage sur l’Accord économique et commercial global (AECG): celui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations (Québec) et celui du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (Ottawa).

Pierre-Marc Johnson aura donc été le tout premier conférencier à se faire entendre au Centrexpo, qui a été l’objet encore une fois de commentaires élogieux pour son espace et son allure, incluant la qualité du repas préparé par William L’Heureux (Odika), le traiteur attitré de la maison.

Le maire Alexandre Cusson, président de la Société de développement économique de Drummondville, qui organisait ce dîner-conférence, a procédé aux remerciements d’usage, en soulignant que la SDED entend agir comme facilitateur auprès des industries qui chercheront à tirer profit de cet accord de libre-échange. M. Cusson a aussi confié que, dans le cadre de la mission économique qui se prépare pour le mois de mai en Europe, il se pourrait qu’un centre de distribution d’équipements agricoles soit annoncé par un investisseur européen.

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