Nuit de patrouille pour le maire Cusson

Nuit de patrouille pour le maire Cusson
Alexandre Cusson a patrouillé une nuit complète avec les agents de la Sûreté du Québec.

DRUMMONDVILLE. Ce n’est pas pour avoir commis un crime qu’Alexandre Cusson a été embarqué dans l’autopatrouille des agents de la Sûreté du Québec (SQ) le week-end dernier. C’est que pendant plus de neuf heures, dans la nuit de vendredi à samedi, le maire de Drummondville a effectué une patrouille de nuit à titre d’observateur. Selon ses conclusions, la définition de tâches des policiers est beaucoup plus large contrairement à ce que les gens perçoivent au départ.

Il faut savoir que cette invitation inusitée est habituellement lancée à tous les élus qui ont le droit d’accepter ou non l’offre qui leur est proposée.

«J’ai moi-même décidé de faire l’expérience durant la nuit. Le chiffre débute à 23 h et se termine à 8 h le lendemain matin», partage le maire.

Tard dans la nuit, Alexandre Cusson a donc enfilé son gilet d’identification et s’est installé sur la banquette arrière de la voiture en vue d’un quart nocturne habituel avec les policiers.

 

Avant de débuter la ronde, le maire a assisté à la réunion obligatoire entre les agents et le supérieur. «Nous avons fait un tour de table sur certains dossiers à prendre en charge. Durant la rencontre, les policiers discutent ensemble à propos de divers événements sur lesquels ils ont dû intervenir au cours des dernières heures. Ensuite, nous sommes montés dans l’autopatrouille», raconte le maire.

Témoin de plusieurs interventions

Contrairement à ce que peuvent croire certains citoyens quant à la charge de travail des policiers, Alexandre Cusson a été en mesure de constater la qualité des interventions et la réalité à laquelle les agents sont confrontés.

«Je ne peux pas parler spécifiquement de tous les cas que j’ai vus, mais lorsque tu vois un membre de la famille se faire arrêter par la police, on ressent la détresse de la part du reste des membres de la famille. En tant que citoyen, on oublie souvent la douleur de ceux qui sont touchés par les problématiques sans y être nécessairement impliqués. C’est quelque chose que j’ai remarqué et ça m’a saisie sur le coup», raconte le maire.

 

Ce dernier a été témoin de plusieurs situations conflictuelles mettant parfois les parents de jeunes adolescents au pied du mur.

«Parfois, ce sont des parents qui vivent des difficultés avec leurs adolescents ou leurs enfants. Ils sont rendus à un point dans leur vie où, lorsqu’ils sont dépourvus de ressources, ça dégénère rapidement. C’est là qu’on se rend compte que les policiers agissent non seulement à titre de médiateur, mais qu’ils doivent aussi être prêts à intervenir à tout moment et prêter une écoute attentive à la situation. Ils sont à la fois des agents, psychologues et même des infirmiers lorsque le contexte se prête. Il est certain que le vendredi et le samedi sont deux journées plus propices aux sorties et j’ai vu plusieurs cas où les problèmes étaient reliés à l’alcool ou la drogue», donne à entendre Alexandre Cusson.

 

La nuit de patrouille s’est déroulée aux côtés de Karine Ruel et de René Gélinas, deux agents qui œuvrent depuis longtemps dans le domaine.«Le policier Gélinas, en poste depuis 25 ans, m’a expliqué le déroulement et les procédures. C’est un agent qui connaît bien le tabac puisqu’il était même présent à l’époque où il y avait la Sûreté municipale. J’espère avoir l’occasion de recommencer cette expérience, parce que l’on sait pertinemment que les problématiques estivales ne sont pas nécessairement les mêmes qu’en hiver», se dit d’avis le maire.

Partager cet article