Le milieu communautaire inquiet par l’austérité

Le milieu communautaire inquiet par l’austérité
Des représentants d'organismes reconnus ici pour leur travail d'aide et d'entraide avaient manifesté leur désaccord le 17 novembre dernier devant les nouvelles mesures entamées par la gouvernement.<@CP>Photo - TC Media - archives<@$p>

DRUMMONDVILLE.En tant qu’acteurs privilégiés du secteur communautaire et du développement local, la Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC) et ses 58 CDC membres ont exprimé leur inquiétude face aux bouleversements actuellement vécus dans les régions et les localités.

Dans un communiqué diffusé récemment, Marie-Line Audet, la présidente de l’organisme, exprime les craintes : «Nous sommes très inquiets des mesures d’austérité envisagées par le gouvernement actuel. Si celle-ci sont maintenues, les coupures, les programmes amputés, les compressions et les tarifications prévues dans les services publics et les programmes sociaux auront un impact majeur sur le développement local des milieux, tant urbains que ruraux. Les populations soutenues par les groupes communautaires seront durement touchées.»

Des enjeux sur la corde raide

Rappelons que, depuis quelques semaines, le gouvernement annonce une multitude de changements au modèle de développement économique et social du Québec. Les transformations récemment annoncées touchent l’ensemble des milieux tels que la santé, l’éducation, le développement économique, l’administration municipale, l’action communautaire, le développement régional et plusieurs autres dossiers.

L’organisation déplore ces bouleversement qui, selon eux, n’ont fait l’objet d’aucune réflexion concertée sur leurs conséquences et risquent de provoquer des contrecoups importants en matière de développement social.

Du point de vue de la TNCDC, les dernières mesures du gouvernement pourraient avoir plusieurs impacts, dont la perte de la participation citoyenne dans les lieux décisionnels des institutions au service de la population et la perte de fonds qui pourrait entraîner l’abandon de projets et d’actions que ces fonds financent et, du même coup, fragiliser les organismes communautaires. Le regroupement estime que les groupes communautaires, "déjà sous-financés", subissent une hausse de demandes de services sans l’obtention de ressources financières pour y faire face.

Le moyen de faire autrement

Comme le mentionne le regroupement, « les corporations de développement communautaire et leurs organismes communautaires membres représentent une force sociale, économique et politique dotée du pouvoir d’influencer positivement le développement des collectivités.» La TNCDC soutient que la capacité d’une population à se prendre en charge, passe inévitablement par la structuration des milieux en regard de l’évaluation des besoins et des solidarités.

Les groupes sociaux ont identifié 10 milliards de revenus qui, annuellement, permettraient de renflouer les coffres de l’État sans détruire le modèle québécois, basé sur la solidarité et la justice sociale. La TNCDC et les CDC réitèrent qu’il existe d’autres solutions pour financer adéquatement les services publics, les programmes sociaux et les organismes communautaires et ainsi cheminer vers une société plus juste.

(SG)

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