La baisse d’achalandage est fondée au centre-ville

La baisse d’achalandage est fondée au centre-ville
Dans la foulée de cette enquête

DRUMMONDVILLE. Les pharmacies du centre-ville ont enregistré une diminution générale de fréquentation de 16 % par rapport à 2009. Les secteurs des vêtements/accessoires et de l’alimentation ont subi quant à eux des baisses respectives de 9 % et 7 %.

Voilà un des faits saillants d’une enquête réalisée par Commerce Drummond. Chaque année, cette organisation scrute à la loupe le profil, le comportement d’achat ainsi que les perceptions des personnes d’un secteur de la ville en particulier. Entre les 12 et 29 mai dernier, c’est le centre-ville qui a été passé au peigne fin, alors que 415 répondants ont été interrogés. Le même exercice a été mené en 2009 et 2005, notamment.

Les chiffres prouvent que les actions actuelles visant à relancer le centre-ville sont nécessaires. «Entre 2005 et 2014, il y a eu une baisse constante de consommateurs venus de l’extérieur de la ville pour magasiner au centre-ville. Les consommateurs dépensent de moins en moins lors de leurs visites. En effet, la part des usagers qui affirme dépenser plus de 50 $ lors de ses visites au centre-ville est passée de 49 % en 2005 à 25 % en 2014. De plus, 38 % des usagers affirment dépenser 10 $ et moins par visite, soit 21 % de plus qu’en 2005», peut-on lire dans le communiqué de presse de Commerce Drummond.

L’ambiance et la proximité

Des lacunes dans l’offre commerciale (vêtements, quincaillerie, alimentation et chaussures) seraient notamment à l’origine de cette tendance. Le centre-ville aurait pris, au cours des dernières années, un virage trop axé sur les services, qui n’attire que 12 % des répondants.

Néanmoins, le secteur centre-ville est une destination privilégiée pour les restaurants/cafés (55 %), l’alimentation (47 %), les pharmacies (33 %), le divertissement (24 %) et les vêtements/accessoires (17 %).

Enfin, deux raisons principales motivent les consommateurs à fréquenter ce secteur commercial. D’abord, il y a l’ambiance (44 %). Ensuite, la proximité (42 %). L’accueil avec (25 %), la diversité (19 %) et le rapport qualité-prix (8 %) ont également été soulignés.

Le stationnement reste un irritant

L’enquête démontre que les répondants choisissent massivement le stationnement (53 %) comme facteur pour améliorer le secteur centre-ville, une légère hausse de 2 % par rapport à 2009 et de 7 % par rapport à 2005. À cet égard, le manque de stationnements et le fait de les rendre gratuits ont été les commentaires les plus fréquents, et ce, même si l’on compte 1569 cases de stationnement public au centre-ville, dont 554 cases directement sur rue.

Près de la moitié ont plus de 65 ans

Une autre problématique non négligeable appartient à la démographie. Le centre-ville accuse un vieillissement important de sa population. «45 % des Drummondvillois âgés de 65 ans et plus habitent au centre-ville», relate Guy Drouin, directeur général de Commerce Drummond. En effet, entre 2006 et 2011, il y a eu une hausse de 10 % de sa population âgée de plus de 65 ans par rapport à 2006. Parallèlement, le centre-ville affiche une baisse de 235 personnes de sa population plus jeune.

«C’est une tendance lourde et on n’avait pas conscience que l’impact était si fort», a-t-il commenté.

Saviez-vous que?

48 % des répondants choisissent le secteur Promenades/Galeries comme principale destination pour consommer, suivi du centre-ville avec 35 % et 10 % pour le secteur du boulevard Saint-Joseph.

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