L’accident l’ayant le plus marqué

L’accident l’ayant le plus marqué

DRUMMOND. À toutes heures du jour et de la nuit, le photoreporter de L’Express, Ghyslain Bergeron, couvre les scènes d’accident qui surviennent aux quatre coins du territoire.

M. Bergeron se met une carapace lors qu’il est assigné aux faits divers. Il prend une distance par rapport à l’événement. «Sinon, je serais incapable de faire mon travail», dit-il.

Quand les gens le questionnent sur l’accident qui l’a le plus marqué, la plupart s’attendent à ce qu’il réponde la tragédie routière du 10 octobre 2010. C’est l’activité inhabituelle sur les ondes de son «scanneur» qui l’a sorti du sommeil, cette nuit-là.

Ghyslain Bergeron est le seul photographe à avoir immortalisé ce drame qui a coûté la vie à quatre jeunes de Drummondville, sur le boulevard Mercure. Ses clichés ont circulé partout, et ont été repris dans le film Dérapages de Paul Arcand.

«Quand je suis arrivé, les jeunes étaient déjà morts. Ils quittaient en ambulance», se rappelle-t-il.

Mais l’accident qui a tué une mère de famille, le 23 septembre 2010, dans le secteur Saint-Nicéphore sur la route 139, l’a davantage ébranlé. Un drame que personne n’aurait pu prédire.

Sur l’heure du souper, un camion a tenté d’éviter une voiture qui attendait pour effectuer un virage à gauche pour se rendre dans une station-service.

Dans sa manœuvre, le véhicule a freiné brusquement avant de frapper une première voiture pour ensuite perdre le contrôle et dévier dans la voie de circulation inverse. C’est à ce moment qu’il a frappé de plein fouet la petite Hyundai rouge de la victime.

La conductrice a péri, mais ses deux jeunes enfants ont survécu. Il se rappelle avoir entendu son jeune garçon, en détresse, appeler en vain sa maman.

Ces victimes de la route rappellent l’importance de la vigilance derrière le volant… à toutes heures du jour et de la nuit.

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