Maisons intergénérationnelles : un intérêt qui ne se dément pas

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Par Louis-Philippe Samson
Maisons intergénérationnelles : un intérêt qui ne se dément pas
Nathalie Bisson, vice-présidente de la Chambre immobilière Estrie – Mauricie – Centre-du-Québec. (Photo : Gracieuseté)

DOSSIER. Les résidences de type intergénérationnel ont rarement suscité autant d’intérêt que présentement. Quelques familles songent à se tourner vers ce mode de vie en réaction aux contraintes découlant de la pandémie.

Nathalie Bisson, courtière immobilière Re/Max et vice-présidente-région Drummondville de la Chambre immobilière de l’Estrie–Mauricie–Centre-du-Québec, constate l’effet de cet intérêt. «Il y a des gens dans ma clientèle qui ont décidé de vendre leur maison pour aller vivre chez leurs parents, qui ont 80 ans et plus, qui seraient peut-être allés en résidences. Avec la pandémie, il y a une demande significative. Il y a des gens qui ont fait le mouvement d’aller vivre ensemble», a confirmé Mme Bisson.

Une résidence intergénérationnelle doit respecter plusieurs règlements qui peuvent varier d’une municipalité à l’autre. Parmi eux, on peut retrouver des contraintes sur la portion occupée par le logement secondaire, l’obligation d’un seul numéro civique pour l’ensemble du bâtiment et la conservation de la vocation d’habitation unifamiliale isolée.

«Au niveau de la propriété intergénérationnelle, il ne s’en ait pas construit davantage. Avec les réglementations municipales actuelles, on n’a pas la facilité de faire de l’intergénérationnel partout. Les gens vont aller vivre ensemble, mais ce ne sont pas des maisons adaptées en résidence intergénérationnelle par exemple. Plus souvent, ce sera du cas par cas avec la municipalité», a commenté Nathalie Bisson.

Le marché n’était pas prêt non plus à une si forte augmentation de la demande pour ce type d’habitation. «Au niveau des bâtiments, on n’était pas prêt ni adapté en termes du nombre de propriétés disponibles en particulier dans l’intergénérationnelle. C’est généralement quelque chose que les gens vont se faire construire par choix. Mais des constructions existantes, il n’y en a pas tellement», a ajouté la courtière immobilière.

Nathalie Bisson aimerait aussi que la possibilité d’identifier les maisons intergénérationnelles dans les onglets de recherches soit ajoutée par Centris en raison de l’intérêt qu’elles suscitent.

Drummondville

Depuis 2018, le changement de zonage n’est plus obligatoire sur le territoire de Drummondville pour obtenir un permis pour aménager une maison intergénérationnelle. Toutefois, une demande de certificat d’autorisation doit être effectuée auprès de la Ville.

De plus, un formulaire de déclaration de lien de parenté doit être signé et mis à jour chaque année. Si le logement intergénérationnel est vacant depuis plus de six mois, l’endroit doit être réaménagé pour faire partie intégrante du logement principal. Un permis devra être émis avant d’exécuter les travaux de réaménagement et ces travaux devront être complétés dans les six mois suivant l’émission dudit permis.


Certificats d’autorisation en vigueur à Drummondville
En 2017 : 48
En 2018 : 48
En 2019 : 54
En 2020 : 56
En 2021 : 57

Avec la collaboration de Marilyne Demers.

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